“Nous ne savons pas prier”, a confessé dans sa catéchèse le pape François prononcée depuis le parvis de la basilique Saint-Pierre. Le chef de l’Église catholique, qui poursuivait son cycle de catéchèses sur l’Esprit Saint, a voulu résumer cette faiblesse humaine en une formule latine : “Mali, mala, male petimus”, qu’il a traduite ainsi : “étant mauvais, nous demandons de mauvaises choses et de la mauvaise manière”.
Sortant régulièrement de ses notes, le pape a insisté sur le fait que la prière devait toujours être un acte libre, enjoignant les croyants à ne pas “prier comme des esclaves” ou comme des “perroquets”. “Tu pries quand l’Esprit Saint t’aide à prier ; tu pries quand tu sens dans le cœur le besoin de prier. Et quand tu ne sens rien, arrête-toi et demande-toi : ‘Pourquoi je ne sens pas la volonté de prier, qu’est-ce-qui se passe dans ma vie ?”, a-t-il conseillé.
“Demander le royaume de Dieu”
À ceux qui ont peur d’être “réprimandés par Dieu” à cause de leurs péchés et qui ne “parviennent plus à trouver la paix”, le pape a confié : “Vous savez quoi : Dieu ne connaît pas la grammaire […], avant que nous finissions de prononcer le mot pardon, le Père nous pardonne”. “L’Esprit Saint se révèle comme Paraclet, c’est-à-dire comme notre avocat et notre défenseur. Il ne nous accuse pas devant le Père, mais il nous défend”, a-t-il martelé.
Décrivant plus en profondeur le processus de la prière chrétienne, le pontife argentin a indiqué que Jésus assure qu’en cherchant “d’abord le royaume de Dieu, le reste […] sera donné par surcroît”. Il a alors regretté que souvent les chrétiens cherchent “d’abord le surcroît, c’est-à-dire [leurs] propres intérêts” et oublient de “demander le royaume de Dieu”. Il a finalement assuré que c’est l’Esprit Saint qui “donne la vraie prière”. Plus encore, “c’est Dieu qui prie en nous ; nous prions Dieu par Dieu”.