La lecture est l’étape décisive qui prépare les deux exercices du bac de français : l’oral et l’écrit. La préparation de l’épreuve de l’oral constitue une mécanique assez bien rodée par les professeurs : l’élève reçoit au fur et à mesure de l’année des textes — issus des quatre œuvres choisies par son professeur parmi celles que propose le programme officiel — et pour chacun une analyse dite linéaire, commentée ligne après ligne ; dans celle-ci la syntaxe met en lumière le sens du texte, la substance de ce que l’auteur veut transmettre.
Chaque jeune entraîné par le professeur à cet exercice a toutes ses chances de performer au bac, du moment qu’il les travaille également par lui-même au fur et à mesure de l’année. En juin, seize textes sont à avoir en tête pour l’oral, mais le jury en proposera un seul à présenter ! Lequel ? Impossible de le savoir, alors encourageons notre enfant : pas d’impasse ! À la clef, une bonne note tout à fait possible, un élève qui s’est entraîné, cela se voit ! Timide ou à l’aise, peu importe, le jury — un professeur de première d’un autre lycée — sait qu’un jeune peut être plus ou moins à l’aise, mais le travail fourni pendant l’année se sent dans le contenu exposé. Là encore, au-delà de la note, travailler l’oral c’est apprendre à bien s’exprimer, tant sur le fond que sur la forme.
Pour l’écrit, le commentaire ou la dissertation ?
La lecture prépare aussi à l’exercice écrit. Le jour du bac, l’élève a le choix entre le commentaire de texte et la dissertation. Le commentaire est peut-être l’exercice le plus corsé. Certes il y a une méthodologie à respecter et chaque élève peut vraiment la comprendre et l’appliquer, mais cerner le sens du texte est plus difficile et certains élèves se découragent s’ils ont mal perçu le sens. Dans ce cas, même si la méthodologie est acquise, l’élève reçoit une mauvaise note. Dès la classe de seconde, un élève est entraîné à décoder le sens du texte, l’enjeu est vraiment là. Qu’a voulu dire l’auteur ? Pourquoi le dit-il ainsi ? Cela est souvent lié au courant littéraire. En résumé, pour cet exercice, l’élève qui peine doit vraiment s’entraîner et se demander ce que cache le texte. Cela vaut la peine d’aider nos enfants dans cet exercice. Une ressource possible : à la fin de leur manuel de cours, des épreuves corrigées leur montrent le chemin à parcourir, ce qu’attend le correcteur en corrigeant une copie.
L’autre épreuve possible à l’écrit est la dissertation. Celle-ci tente parfois peu un élève de première qui y voit un exercice difficile. Pourtant, il faut savoir que depuis quelques années, cet exercice se révèle bien plus accessible. En effet le sujet proposé au bac porte sur l’une des quatre grandes œuvres étudiées au cours de l’année de première. Donc là encore, l’importance de suivre semaine après semaine le cours sur les œuvres étudiées est extrêmement précieux. Car, oui, il faudra avoir en mémoire chacune des grandes œuvres. Mais même si le sujet du bac demande une vraie réflexion et de bâtir un plan clair et cohérent, la dissertation devient en quelque sorte une grande question de cours pour laquelle il s’agit de bien organiser ses connaissances. Apprendre est, de ce fait, une clef de réussite ! La tenter dans le choix opéré le jour du bac est donc une bonne option !
Un défi intéressant est de proposer à son enfant de s’entraîner aux deux épreuves pendant l’année, entre exercices proposés en cours, à la maison, devoirs surveillés et bacs blancs organisés par son lycée, ces préparations lui permettront un choix plus libre et serein en découvrant les sujets du bac en juin 2025.