En Norvège, l’Église dénonce courageusement l’idéologie du genre

Une position courageuse. Alors que l’Église catholique ne représente que 5% de la population en Norvège, elle a pris ouvertement position sur la théorie du genre en la qualifiant d’idéologie. Dans une déclaration œcuménique "sur la réalité de genre et sexuelle", publiée ce mardi 15 octobre et co-signée par une trentaine de communautés chrétiennes, elle rappelle avec simplicité une réalité biologique qu’est l’existence de deux sexes, masculin et féminin, et que le sexe d’une personne "est déterminé au moment de la conception".

Ces dernières années, dans de nombreux pays, les autorités ont fait la promotion de l’idéologie du genre auprès des jeunes élèves. Les signataires décrivent comme "extrêmement problématique" le fait de "confronter les enfants et les jeunes en classe à l’idée qu’il existe des "garçons, des filles et d’autres genres"". "L’idée selon laquelle il existe un genre subjectif et une "identité de genre" librement choisie et basée sur des sentiments est le résultat d’une idéologie et n’a aucun fondement biologique ou scientifique", peut-on lire dans le texte.

La déclaration soutient que "les organismes gouvernementaux et les autorités publiques abusent de leur mandat et de leur pouvoir lorsqu'ils tentent de faire pression sur les citoyens et les organisations pour qu'ils se conforment à la "queer theory" en matière de genre, de sexualité et de mariage."

Les signataires écrivent qu’ils sont "contre l’intimidation et l’exclusion, la manipulation et la coercition, le harcèlement et la haine, l’ostracisme et la violence sous toutes ses formes", mais ils stipulent qu’ils "ne feront aucune concession au détriment de la parole du Christ et la vision anthropologique chrétienne, même si ces vérités entrent en conflit avec les orientations politiques ou les tendances sociales actuelles".

Pour mémoire, en Norvège la "Loi sur la modification juridique du genre" votée en mars 2016 autorise tout citoyen norvégien de plus de 16 ans à changer de sexe à l'état civil. Le changement de genre est complètement libre et ne nécessite aucun diagnostic médical. Les enfants âgés de 6 à 16 ans doivent quant à eux avoir l'accord des personnes détenant l'autorité parentale. Le ministre de la Santé de l'époque, Bent Høie, avait affirmé qu'il s'agissait d'un projet "historique". Selon lui, c'était bien "à la personne et non aux services de santé" de déterminer son genre.