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Un sublime Christ exhumé lors des fouilles de Notre-Dame de Paris

Un fragment du jubé représentant le Christ mort (XIIIe siècle)

Anne-Sophie Retailleau - publié le 18/09/24
L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) a dévoilé le 17 septembre les images des restes de l’ancien jubé de Notre-Dame de Paris, retrouvés à l’occasion des fouilles lancées après l’incendie en avril 2019. Leur splendeur est à couper le souffle. Parmi eux, un sublime Christ.

Notre-Dame de Paris continue de dévoiler ses trésors cachés. L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) a publié le 17 septembre ses récentes découvertes lors des fouilles préventives menées à l’occasion de la restauration de Notre-Dame. Au cours des opérations, les archéologues ont découvert au niveau de la croisée du transept de la cathédrale les restes d’un ancien jubé. La découverte avait été annoncée en 2022, mais aucun détail n’avait été dévoilé jusque-là. Construit en 1230, le jubé de la cathédrale Notre-Dame de Paris avait été retiré au XVIIIe siècle, "pour répondre aux nouveaux usages liturgiques", indique l’Inrap. 

L’architecte Viollet-le-Duc avait déjà découvert une partie des restes du jubé lors des travaux menés au XIXe siècle. Mais les découvertes réalisées en 2022 sont sans précédent : plus de 1.000 fragments de sculpture ont été sortis de terre. Un trésor d’autant plus exceptionnel que parmi les 1.000 pièces, 700 fragments ont conservé la polychromie du XIIIe siècle. Visages, végétaux, mains, drapés, cheveux… Presque tous les fragments retrouvés présentent encore l’éclat de leur couleur d’origine, témoignant de la splendeur des cathédrales gothiques dont les décors étaient peints.

[EN IMAGES] Les fragments du jubé de Notre-Dame de Paris

La découverte de ces pièces est d’une importance majeure, puisque rien des décors peints de Notre-Dame de Paris n'avait été retrouvé jusque-là. On est aussi stupéfaits par la qualité des sculptures et la beauté de la pierre, enfouie sous terre depuis des siècles. En particulier, le visage du Christ mort, sublimé par une photographie sur fond noir, fascine par la douceur et la finesse de ses traits. Tous les fragments bénéficient d’opérations de nettoyage et de fixation de la polychromie, qui doit se poursuivre jusqu’au printemps 2025. Ces travaux sont l’étape indispensable avant l’étude de chacune des pièces par des spécialistes. Une trentaine de fragments sera exposée au musée de Cluny, à Paris, dès le 19 novembre 2024. 

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