Ce que les couples de saints ont en commun

Les couples canonisés et béatifiés ont-ils des caractéristiques communes ? De Joseph et Marie à Joachim et Anne, en passant par Louis et Zélie Martin ou Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi, ces couples ont démontré que le mariage peut être un chemin de sainteté. Tout au long de leur vie, ils ont connu des joies et des luttes, mais leur objectif est toujours resté clair : atteindre la maison du Père. Découvrez dix traits que ces couples de saints ont en commun et qui peuvent vous inspirer dans votre propre chemin de vie et de couple.

"Messire Dieu, premier servi", disait sainte Jeanne d’Arc. Les saints Louis et Zélie Martin ont en fait une devise dans leur foyer. Pour eux, comme pour d’autres couples saints, Dieu occupe toujours la première place. La messe et la prière sont au centre de leur vie quotidienne.

Dans ces familles, l’arrivée d’enfants est accueillie comme un don de Dieu et avec générosité. Lorsqu’ils tardaient à venir, ces époux ont prié avec foi et espérance, et Dieu a parfois accompli un miracle, comme pour saint Joachim et sainte Anne, qui eurent Marie à un âge avancé.

Certains couples de saints ont eu également des enfants qui sont devenus saints. C'est le cas de la famille Martin, mais aussi, au début du Moyen-Age, de saint Vincent et sainte Waudru, parents de trois enfants canonisés. Ils rappellent l’importance de toujours transmettre la foi et de donner un bon exemple au sein du foyer.

Tous ces saints époux ont vécu leur foi chrétienne dans leur foyer, mais ils ont aussi rayonné en propageant l’amour du Christ bien plus largement, comme Étienne et Gisèle de Hongrie qui ont, grâce à leurs efforts conjoints, répandu le christianisme dans tout leur royaume au XI° siècle.

Ces couples saints ou bienheureux ont montré un véritable abandon à la Providence, témoignant de leur grande confiance dans le Seigneur. Ils ont traversé de nombreux défis : de la difficulté à avoir un enfant aux problèmes de santé, de la perte d'un emploi à la recherche d’un logement. Pourtant, comme Marie et Joseph sans abri avant la naissance de Jésus, ils ont remis leurs inquiétudes dans les mains de Dieu et se sont confiés à Lui.

Nombre de saints couples, comme les bienheureux Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi, avaient une réelle dévotion pour la Vierge Marie. Comme l’a souligné le pape Jean Paul II lors de l’homélie de leur béatification, ces époux italiens du XX^e siècle invoquaient la Mère de Dieu en priant le Rosaire chaque soir.

Comme la Sainte Famille a pu l’expérimenter au quotidien avec la présence de Jésus dans leur foyer, d’autres familles profondément chrétiennes ont su trouver Dieu dans le quotidien, vivant ainsi un avant-goût du Ciel dans leur foyer.

Que ce soit en accueillant des personnes chez eux ou en menant des actions concrètes de solidarité, les pauvres et les malades étaient une priorité pour la plupart de ces couples. Ils leur offraient de la nourriture, un abri ou de l’aide. Saint Isidore et la bienheureuse Maria Toribia, par exemple, un couple de paysans espagnols du XII^e siècle, partageaient le peu de nourriture qu’ils avaient avec ceux qui étaient dans le besoin.  

Qu’il s’agisse des tâches domestiques comme celles de la Vierge Marie, de la gestion d’une entreprise de dentelle comme les époux Martin ou encore de la gouvernance d’un royaume comme Étienne et Gisèle de Hongrie, ces couples ont tous sanctifié leur travail quotidien par leur charité et leur constance, et ce travail a contribué à leur faire atteindre le Ciel. 

Pour qu’un procès de béatification ou de canonisation soit ouvert, l’Église regarde entre autres si la personne a vécu les vertus chrétiennes de manière héroïque. Ces couples ont fait l'effort de vivre ainsi dans leur vie quotidienne, en mettant toujours l'amour au centre de toutes leurs actions et en cherchant à vivre conformément à l’Évangile.