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Les fragilités au cœur de l’événement olympique

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La championne de para tennis Diede de Groot, 3 septembre 2024.

François Morinière - publié le 01/09/24
Pas plus et pas moins héros que les autres, tels sont les athlètes des Jeux paralympiques, explique notre chroniqueur François Morinière. Fragiles, peut-être, avec l’esprit de la gagne, ils ne veulent aucun apitoiement mais des encouragements.

Après quelques jours de pause, ont débuté ce mercredi 28 août les Jeux paralympiques en écho direct aux compétitions des athlètes valides, et sur les mêmes sites. La compétition a commencé par une cérémonie d’ouverture au ton différent, moins provocante, et magnifiant le handicap, pour émouvoir et mobiliser autour de la cause de son inclusion dans la société, toujours plus nécessaire. Même vasque sublime allumée par cinq para-athlètes dans une nuit cette fois étoilée dans la chaleur de la capitale. Dans un discours plein d’intelligence, Tony Estanguet a fait allusion à la "révolution" que mènent ces sportifs capables de renverser toutes les barrières pour pratiquer leur discipline à très haut niveau.

Des enceintes copieusement remplies

Une des complexités de ces compétitions est de comprendre les catégories et les références aux déficiences qui sont créées pour permettre des confrontations les moins injustes possibles. Les médias ont fait beaucoup de pédagogie et notamment les équipes de France Télévision qui réalisent un travail remarquable de vulgarisation, avec un niveau de retransmission en direct sans précédent. Un peu moins de la moitié d’athlètes présents par rapport aux valides, et plus de médailles distribuées, telles sont les deux caractéristiques majeures de ces épreuves réservées.

La France s’attend à une vraie moisson de médailles et devrait finir dans les trois ou quatre meilleures nations au monde.

Une des craintes des organisateurs était le faible niveau de ventes de billets il y a quelques semaines, mais les enceintes sont finalement copieusement remplies, grâce à des tarifications très peu chères, qui permettent à ceux qui avaient fui la capitale fin juillet, ou à ceux qui n’avaient pu trouver de billets à des prix raisonnables, de participer à la fête. C’est donc un public majoritairement français qui est présent, ce qui donne une magnifique ambiance.

Pas plus héros que les autres

Attention à ne pas qualifier les para-athlètes de super-héros, et Teddy Riner qui croyait bien faire en employant ces mots s’est fait corriger sur les réseaux sociaux. Pas plus et pas moins héros que les autres : simplement des sportifs avec l’esprit de la gagne, qui ont tout sacrifié pour se qualifier, qui ne veulent aucun apitoiement mais des encouragements, des applaudissements, et des Marseillaises. En effet, la France s’attend à une vraie moisson de médailles et devrait finir dans les trois ou quatre meilleures nations au monde.

Quand on admirait ces personnes en situation de handicap aux premières loges sur les Champs-Élysées et place de la Concorde lors de la cérémonie d’ouverture, impossible de ne pas penser à Lourdes, là où les handicapés sont également au premier rang devant la Grotte ou l’esplanade du sanctuaire, notamment ces jours-ci avec le grand pèlerinage national du 15 août organisé par les assomptionnistes. Ce rapprochement parle fortement à tous les chrétiens engagés sans relâche depuis si longtemps pour aider, soutenir et faciliter la vie de ceux qui sont souvent marginalisés dans la société. Il est notable d’ailleurs que le programme Holy Games a multiplié les initiatives en ce sens, avec notamment les "Routes Extraordinaires" pour mettre les fragilités au cœur de l’événement olympique. 

Un surplus d’humanité

Pour parachever cette parenthèse olympique, une messe de clôture sera célébrée le 8 septembre à Saint-Ouen qui sera retransmise en direct sur France Télévision dans le cadre de l’émission "Le Jour du Seigneur" à 11h. La magie des JO se prolonge donc avec un surplus d’humanité et de fraternité, comme une bulle supplémentaire de bonheur, dans une rentrée forcément marquée par les incertitudes qui traversent notre pays.

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