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L’IVG, un mensonge constitutionnalisé

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Le sceau du congrès, apposé le 4 mars, authentifie le vote du Congrès pour ancrer le droit à l'avortement dans la Constitution du pays.

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Jean-Marie Le Méné - publié le 19/03/24
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La réalité de l’avortement étant insoutenable, il est devenu indispensable de nier la vérité et de constitutionnaliser le mensonge. Pour le président de la Fondation Jérôme-Lejeune, à la fin, seule la vie triomphera.

L’inscription de l’IVG dans la Constitution sanctuarise le désespoir, la détresse et la peine des Françaises qui avortent. Elle rétablit la peine de mort pour les innocents dans un texte qui se félicite de l’avoir abolie pour les criminels. Pourquoi une telle schizophrénie ?

Il est indispensable de nier

Tout le monde sait — les politiques, les scientifiques, les médecins, les soignants, les philosophes, les Français, tous les Français — tout le monde sait avec certitude que l’avortement tue. Comment pourrait-il en être autrement ? La loi Veil de 1975 rappelait elle-même à son article premier que "la loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie" et qu’il "ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi". Ce principe persiste encore aujourd’hui à l’article 16 du code civil, qui prévoit que "la loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie". Le principe du respect de la vie est donc dans la loi : c’est l’exception qui fait désormais partie de la Constitution.

Personne ne peut assumer que l’on tue un enfant dans le ventre de sa mère

Une telle absurdité ne peut s’expliquer qu’ainsi : la réalité concrète de l’acte de l’avortement est au sens propre inconcevable. Personne ne peut assumer que l’on tue un enfant dans le ventre de sa mère. Ni les politiques qui en décident, ni les médecins qui le pratiquent, ni les mères qui s’y soumettent. Il est donc indispensable de nier. L’avortement ne tue personne, il est devenu un soin qui est dû : c’est cela qu’il faut mettre dans la Constitution, sous la forme du plus grand mensonge qu’on puisse imaginer. Parce que la réalité est insoutenable, insupportable, on préfère être blessé par le mensonge que d’être blessé par la vérité de l’avortement.

Sous la pression des larmes

Mais rien n’est perdu. Le professeur Lejeune écrivait en 1978 : "On dit que l’avortement est entré dans les mœurs et qu’on n’y peut plus rien. Mais les mœurs changent aussi. Cela nous en sommes sûrs parce qu’il y a simplement quatre ans, il était encore interdit en France de tuer les très jeunes Français. Alors le changement peut se produire dans l’autre sens et même sans jouer au prophète, on peut être certain qu’il se produira. La santé par la mort est un triomphe dérisoire. C’est la vie qui seule peut gagner." La Constitution a été modifiée vingt-cinq fois depuis 1958 : il suffit de changer de majorité. Et il est assez vraisemblable que les soignants finiront par se lasser de l’avortement. C’est arrivé dans certains pays proches, comme l’Italie. Les médecins se déchargent de cet acte sur les sages-femmes, les sages-femmes sur les infirmières… qui en ont vite assez de cette ignoble mission. On comprend pourquoi le Planning familial plaide depuis des années pour la suppression de la double clause de conscience spécifique à l’avortement… Surtout, les violences faites aux femmes finiront par élargir leur champ d’application à l’avortement. Combien ont été contraintes de faire cet acte ? Combien ont donné un consentement libre et éclairé ? Le barrage de la parole des femmes finira par céder sous la pression des larmes contenues et des remords accumulés depuis tant d’années. 

La seule finalité de cette réforme est de constitutionnaliser un mensonge pour empêcher de dire et même de penser la vérité de cet acte. Ne soyons pas complices. Essayons de briser cette chaîne du mensonge auprès de nos proches, de nos enfants, de nos parents, de nos amis, des professeurs, des chrétiens. Le mensonge qui tue ne passera pas par nous.

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