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Répondre aux menaces de guerre par un appel à la paix, au message de haine par un cri d’amour. "Si la République de Corée viole ne serait-ce que 0,001 mm de notre territoire, de son espace aérien ou maritime, cela sera considéré comme une provocation à la guerre", a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ce mardi 16 janvier. Des propos doublés de la dissolution par la Corée du Nord de plusieurs agences œuvrant à la réunification avec la Corée du Sud. Dans ce contexte sombre et difficile, l’Église en Corée ne baisse pas les bras. Chaque mardi, les fidèles de la cathédrale de Séoul récitent en communion avec des catholiques de Corée du Nord à l’issue de la messe la prière de saint François d’Assise, "Seigneur, fais-de moi un instrument de ta paix".
Cette initiative a été lancée en 1995 par le père Augustine C. Park, un prêtre coréen qui a longtemps exercé un service pastoral aux États-Unis. Alors qu’il se rendait à Pyongyang, il a fondé l’"Association des catholiques nord-coréens", reconnue par le gouvernement de Pyongyang. L’objectif : que ce groupe situé en Corée du Nord récite en communion avec les fidèles de la cathédrale de Séoul la prière de saint François.
Chaque mardi à 19h
La messe du 9 janvier 2024 en la cathédrale de Séoul était ainsi la 1.400e célébrée depuis le lancement de l’initiative. La toute première messe de réconciliation a été célébrée le 7 mars 1995 par le cardinal Stephen Sou-hwan Kim, alors archevêque de Séoul et administrateur apostolique de Pyongyang. La tradition s'est poursuivie pendant 29 ans, tous les mardis à 19h, avec une brève interruption due à la pandémie.