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Il s'appelle Henri, il a 24 ans et il est devenu en seulement 24 heures le "héros au sac à dos", des Français. Son geste plein de courage a contrebalancé avec force celui, glaçant, d'un homme armé d'un couteau qui a blessé six personnes dont quatre enfants en bas âge dans un parc d'Annecy jeudi 8 juin. Alors qu'il se trouvait à Annecy dans le cadre de son tour de France des cathédrales, pèlerinage dont qu'il avait évoqué avec Aleteia il y a quelques semaine, le jeune homme n'a pas hésité à faire face à l'auteur de l'attaque, malgré le risque encouru pour sa propre vie.
"J'ai agi comme tout Français devrait agir", a estimé ce dernier sur TF1, avant d'assurer avoir agi instinctivement. "J'ai eu l'impression d'un homme habité par quelque chose de très mauvais, et j'ai été poussé par quelque chose de très puissant en moi", a affirmé cet ancien chef scout d'Europe à l'antenne d'Europe 1. "C'est très mystérieux à dire mais une grande force intérieure m'a poussé à le faire, quelque chose de très intime m'a poussé à agir", poursuit-il. Une force intérieure qui n'a d'autre nom que la foi, qu'Henri a visiblement aussi grande que celle des bâtisseurs de cathédrales.
"Défendre l'opprimé fait partie de son éducation"
Son courage a été unanimement salué par la classe politique, les médias et l'opinion publique. Sur Twitter, un "#mercihenri" est même devenu viral. Vendredi 9 juin, le président de la République, Emmanuel Macron, s'est déplacé au chevet des victimes et en a profité pour rencontrer les personnes dont l'intervention s'est révélée déterminante pour l'interpellation de l'assaillant, parmi lesquelles était Henri.
Emmanuel Macron a remercié le jeune homme à la préfecture d'Annecy, soulignant son courage et lui demandant de lui expliquer comment il avait vécu les faits. "Nous espérons que la leçon de tout cela, c'est que si on se nourrit de belles choses, les Français peuvent relever la tête face au mal", a notamment dit le jeune homme, avant de faire une demande spéciale au président de la République.
"Henri a une personnalité admirable. Engagé dans les valeurs qu’il défend et qu’il assume. Il a toujours été tourné vers les autres, pour partager, échanger, témoigner. Ce tour de France des cathédrales dans lequel il s’est lancé est un projet qui le représente divinement bien. Ce n’est pas un hasard s’il s’est retrouvé à Annecy à ce moment. On pense très fort à lui à Marseille et nous sommes fiers de lui, de ce qu’il a fait et de ce qu’il est", témoigne une camarade de la promotion d'Henri, lorsqu'il était l'EMD Business School de Marseille.
Pour un autre, "Henri a été cohérent avec ce qu'il est, comme il le dit lui-même, il a agi comme tout français devrait agir. Défendre l'opprimé fait partie de son éducation donnée par sa famille, sa foi, le scoutisme ou encore la philosophie. Il est l'étincelle qui doit faire comprendre aux Français que chacun a sa part dans la sécurité de ce pays. Et en ça, il a humblement rempli son rôle."
Poussé par "quelque chose de très puissant"
Témoignant avec une grande humilité, sans cacher la foi fervente qui l'habite, Henri explique avoir agi instinctivement, et réfute la qualification de héros, tout en rappelant que d'autres personnes se sont interposées et ont porté assistance aux victimes. Deux agents municipaux munis d'une pelle sont eux aussi intervenus pour empêcher l'assaillant de faire plus de victimes, ainsi qu'un professeur de mathématiques, comme l'a souligné Henri au président de la République. Un autre jeune homme, âgé de 19 ans et louant des pédalos sur le lac, a également tenté d'arrêter l'agresseur avec Henri.