Jusqu’à la réforme liturgique de Vatican II, certains dimanches portaient un nom qui leur était propre, y compris les dimanches du Carême. De cet usage, l’Église garde encore aujourd’hui le dimanche de Laetare, le quatrième dimanche du Carême. Mais d’autres noms étaient aussi utilisés pour qualifier les dimanches de ce temps de jeûne. Ainsi, le premier dimanche du Carême s’appelait Quadragésime ou Invocabit, tandis que le second portait le nom de Reminiscere, en référence au premier mot du chant de l’introït (antienne d’ouverture) qui marquait l’entrée dans la liturgie et qui était entonné par les chantres, en latin, au moment où l’officiant approchait de l’autel :
Reminiscere miseratiónum tuarum, Dómine, et misericórdiæ tuæ, quæ a sǽculo sunt : ne umquam dominéntur nobis inimíci nostri : líbera nos, Deus Israël, ex ómnibus angústiis nostris.
Souvenez-Vous de vos Bontés, Seigneur, et de votre Miséricorde qui datent des siècles passés. Que nos ennemis ne triomphent jamais de nous. Dieu d’Israël, délivrez-nous de toutes nos tribulations.
Ce chant reprend les versets 6, 3, 22 et 1-2 du Psaume 24 et rappelle qu’il faut faire confiance en la miséricorde de Dieu, qui nous délivrera de nos ennemis, si nous L’invoquons du fond de notre cœur. Il est à noter que ce deuxième dimanche du Carême était aussi parfois appelé le dimanche de la Transfiguration, à cause de l’évangile qui y est lu à la messe.