Deux jours après l’attaque à la machette dans deux églises d’Algeciras, dans le sud de l’Espagne, mercredi 25 janvier, le père Juan José, curé de l’église de la Palma ciblée en deuxième par le terroriste, a délivré des précisions glaçantes quant au déroulé des faits.
Le prêtre s’est exprimé auprès du média espagnol COPE, et a révélé qu’il était certainement la cible initiale du terroriste, qui a finalement tué le sacristain Diego Valencia. "Le prêtre qui vous parle actuellement est celui qui aurait dû être allongé par terre sur le parvis de l’église”, explique-t-il au journal espagnol. Au moment où l’assaillant s’est introduit dans l’église de la Palma armé de sa machette, le père Juan José se trouvait dans une autre paroisse où il donnait le sacrement de confirmation. "Les paroissiens m’ont appelé en pleurant et m’ont annoncé qu’un musulman était entré en criant, et qu’il avait tué le sacristain en pensant que c’était le curé."
Cette mort elle m’était destinée. Mais c’est lui qui l’a trouvée.
L'individu, explique le prêtre, s'est rendu au maître-autel en lançant des objets et en hurlant. Le sacristain est allé voir ce qui se passait. Lorsqu’il a vu l’arme blanche brandie par le terroriste, Diego Valencia s’est précipité dehors pour demander de l'aide sur la Plaza Alta. Rattrapé par le terroriste, il a été tué de plusieurs coups de machette sur le parvis de l’église. "Cette mort, a témoigné le curé bouleversé auprès d’un autre quotidien espagnol, elle m’était destinée. Mais c’est lui qui l’a trouvée."
Le père Antonio Rodriguez, attaqué dans la première église visée, est quant à lui grièvement blessé. Il est opéré à l’hôpital, a annoncé le père Juan José. Ce dernier a laissé un mot à la mémoire de son sacristain sur son compte Facebook :
"Je n'ai pas de mots pour te dire au revoir, mon fidèle sacristain. Je veux juste te remercier pour ton dévouement auprès notre communauté paroissiale qui, je peux te l'assurer mon cher Diego, ne sera plus jamais la même. Merci Diego".