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Abus sexuels : sans les saints, l’Église serait “un amas de ferraille”

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Henri Quantin - publié le 16/11/22
Quand le scandale vient d’un cardinal ou d’un évêque, la trahison est plus grande. Mais si l’Église vit de la foi de ses saints, rappelle Henri Quantin, auteur de “L’Église des pédophiles, raisons et déraisons d’un procès sans fin” (Cerf), elle n’a pas seulement besoin de saints évêques et de saints prêtres, elle a tout autant besoin de saints laïcs.

On comprend aisément que les nouvelles révélations d’abus sexuels, aux allures de litanie du mal, désespèrent le peuple de Dieu, à moins que ce ne soit la tentation de la lassitude voire de l’indifférence qui l’emporte. "Lui aussi", "lui aussi", "même lui"… semble murmurer une voix qui parvient à peine à conserver des accents indignés. Longtemps crédule envers les clercs et incrédule devant les révélations, le fidèle de bonne foi finira peut-être par ne plus s’étonner de rien. Même le journaliste anticlérical pourrait bientôt passer à autre chose, conscient qu’un énième scandale ne pourra plus faire la Une. Il est bon de ne jamais s’habituer au mal au point de le juger banal et il est donc heureux qu’il nous reste une certaine capacité d’indignation. Cela n’empêche pas, toutefois, de s’interroger : pourquoi sommes-nous plus frappés quand il s’agit d’un Jean-Pierre Ricard ou d’un Michel Santier que quand le coupable est un prêtre diocésain ou un laïc en service ?

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