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Les routes de la Bible : sur les pas d’Abraham, l’appel divin

Départ d'Abraham, par József Molnár, Galerie nationale hongroise, 1850

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Philippe-Emmanuel Krautter - publié le 16/08/22
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De nombreuses routes et chemins sont mentionnés dans la Bible dont celui d’Abraham qui symbolise la fondation du peuple d’Israël. Par cette alliance de Dieu avec son peuple, c’est un long cheminement fait de migrations successives sur les routes de la Bible qui s’annonce…

C’est un appel divin qui va déterminer la longue migration d’Abraham et son peuple de la Mésopotamie natale jusqu’à Hébron en pays de Canaan ;  Dieu lui enjoignit, en effet, de tout quitter en ces termes (Gn, 12, 1-3) :

Dès lors, rien ne saura résister à la détermination d’Abraham de quitter, selon la volonté divine, la Mésopotamie, plus précisément sa puissante ville d’Ur des Chaldéens, l’actuel Tell al-Muqayyar en Irak, pour se diriger vers l’Ouest. 

Ainsi, tout quitter pour l’inconnu de Dieu, tel sera le destin du patriarche errant,  abandonnant cette région riche et fertile de Mésopotamie baignée par les fleuves Tigre et Euphrate pour des horizons lointains…  

En direction de Harrân

C’est, en effet, de la ville d’Ur qu’Abraham et sa famille arpentèrent les chemins qui devaient les mener vers la cité de Harrân ou Harane, actuelle Turquie sud-oriental. Le nom même de Harrân qui signifie en akkadien "route" rappelle que cette ville était une étape essentielle pour les multiples caravanes qui reliaient la Syrie et la Mésopotamie du Nord. Ce carrefour commercial majeur se trouve à la croisée de la longue voie menant de Ur, ville d’Abraham en Mésopotamie,  jusque vers les rives de la Méditerranée en passant successivement par Ourouk ou Uruk au sud de la Mésopotamie (aujourd’hui au sud de l’Irak), Babylone et Mari sur la rive droite de l’Euphrate, actuellement à la frontière entre la Syrie et l’Irak. C’est à Harrân même, dans cette ville riche prospère où se pressent les multiples caravanes emplies d’encens et d’épices que Dieu appela de nouveau Abraham lui enjoignant à poursuivre  encore son chemin jusqu’à Canaan (Gn, 12, 4-5) : 

Le pays de Canaan

Ainsi, une nouvelle fois, Abraham dut tout quitter et reprendre avec sa femme et son neveu le chemin voulu par Dieu. Ce seront une fois encore des centaines de kilomètres à parcourir à pied. De la ville de Harrân jusqu’à Canaan, la voie longe en effet la rive orientale de la mer Méditerranée, ce qui correspond aujourd’hui aux territoires d’Israël, de la Palestine, du Liban, de la Jordanie et de la Syrie. Ce Proche-Orient  ancien jouissait déjà à l’époque d’une riche histoire et ses habitants se nommaient Cananéens. 

Du pays de Canaan à l’Égypte

Mais, à peine arrivé à Sichem (aujourd’hui en Cisjordanie), et après avoir reçu la promesse divine d’une descendance fertile et du don de la terre de Canaan, Abraham se doit de fuir la région en raison de la terrible famine qui sévissait alors. Il lui faut alors encore redescendre vers l’Égypte où les récoltes y sont assurées en raison des crues annuelles du Nil. 

Hébron, Tombeau des Patriarches

Mais, une nouvelle fois, après avoir séjourné en Égypte les routes de l’exil attendent Abraham et les siens.  Ils repartiront avec de grands biens donnés par Pharaon pour remonter de nouveau vers le pays de Canaan. 

Là, ils  s’installèrent ; tout d’abord à Béthel au nord de Jérusalem, avant de parvenir enfin dans la région des Monts de Judée au sud de Jérusalem à Hébron, aujourd’hui ville palestinienne au sud-ouest de la Cisjordanie où, selon la volonté de Dieu, Abraham et les siens se sédentariseront. 

C’est dans cette ville même d’Hébron, ville aujourd’hui sainte, que sa femme Sarah et lui-même seront enterrés – Tombeau des Patriarches, après avoir menés une longue vie errante sur les chemins de la Bible.

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