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La différence des sexes, une valeur ajoutée

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Jeanne Larghero - publié le 27/05/22
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À compétences égales, hommes et femmes expriment différemment leur potentiel. À partir d’une enquête, les explications de la philosophe Jeanne Larghero.

Quelques récentes expériences de psychologie sociale s’intéressent aux différences de comportement filles-garçons. Exemple : un groupe de filles et de garçons sont soumis à une épreuve en mathématiques. Que constate-t-on ? Lorsqu’on annonce au groupe que "le but de l’exercice est de départager les meilleurs", ou lorsqu’on annonce au groupe : "Votre résolution de l’exercice sera mise en commun et permettra d’aider les autres groupes à progresser", on n’obtient pas les mêmes performances. Les garçons ont de meilleures notes que les filles lorsqu’on les place en situation de compétition, les filles sont plus performantes sur cette même épreuve de mathématique lorsqu’on les place en situation de coopération…​ Curieusement, les auteurs de l’étude se désolent de cet état de fait, qu’ils attribuent à une éducation genrée hors d’âge selon eux, et défavorable aux femmes. Mais en attendant de démêler ce qui relève de l’inné et ce qui relève de l’acquis (est-ce mêm​e possible ?) quel enseignement très positif peut-on en tirer ? 

Réussite au féminin et réussite au masculin

Il y a une forme de réussite au féminin, dans les domaines essentiels de l’existence humaine qui dépassent la simple réussite scolaire, et il y a un dynamisme féminin indispensable à la vie professionnelle. Prenez-la vie relationnelle, la vie familiale, la vie amoureuse : sont-elles fondées sur la coopération ou la compétition ? Ces vies se nourrissent de l’entraide et du soutien mutuel. Et la vie professionnelle ? Certes la compétition y fait souvent rage, mais c’est alors que l’apport des femmes en entreprise prend tout son sens, toute sa valeur.

Réussir, c’est aussi goûter la joie d’avoir construit avec les autres ce qui est utile au plus grand nombre : c’est une autre façon d’être gagnants.

La présence des femmes est une valeur ajoutée, elle n’est pas une simple nécessité de parité, elle permet à un groupe social de bénéficier des effets positifs de leur énergie altruiste. De même que la présence des hommes est une valeur ajoutée car elle pousse au progrès par les effets bénéfiques de l’émulation, de même la​ présence des femmes est vivifiante car elle amène les conditions de la réussite collective. ​ 

Donner le meilleur

L’esprit de compétition valorise une forme de réussite qui se fera contre les autres, puisqu’il s’agit de gagner. Mais réussir, c’est aussi goûter la joie d’avoir construit avec les autres ce qui est utile au plus grand nombre : c’est une autre façon d’être gagnants.​ Cette petite expérience destinée au départ à savoir qui, des garçons ou des filles, étaient les plus performants en maths, conduit finalement à apprécier nos richesses mutuelles : à compétences égales, hommes et femmes expriment différemment leur potentiel. Voilà pourquoi nous avons besoin d’un monde d’hommes et de femmes. Sachons créer les environnements où les uns et les autres puissent donner le meilleur d’eux-mêmes.

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