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40 jours, 40 vertus : la paix

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Michel Martin-Prével, cb - publié le 08/03/22
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Les vertus s’acquièrent, se travaillent et se perfectionnent, pour notre bien et celui de ceux qui nous entourent. Durant ce Carême, le père Michel Martin-Prével propose de reprendre la pratique des vertus, avec une courte méditation chaque jour, et un exercice pour appliquer une vertu particulière.

La paix se définit comme l’absence de trouble, de conflit. Pour une personne, l’âme en paix ne connaît plus l’inquiétude, l’insécurité, la menace. Il y a deux sujets de la paix. D’abord entre les personnes, la paix se nomme alors la concorde nécessaire à toute vie sociale, familiale, conjugale, par union des volontés jusqu’à un même consentement. Le désaccord n’excluant pas une paix reposant sur des dispositions librement consenties par tous. Elle n’est pas suffisante car la concorde peut se vivre entre gens mauvais. La paix peut se vivre aussi au niveau intérieur de la personne, demandant alors l’union de ses parties internes, raison et sentiment, esprit et chair, intelligence et désirs désordonnés. La paix apparaît ainsi comme fruit de l’ordre social ou comme état d’unité psychologique.  La paix plus qu’une vertu est le fruit d'un gouvernement prudent de soi-même et des autres. 

Quand il y a des volontés contraires entre personnes ou en soi, un combat, une lutte s’instaure jusqu’à transformation du conflit. Jésus confirme ainsi le combat à mener : « Je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive » (Mt 10, 34). La paix n’est souvent possible qu’ultimement.

Elle procède de la charité, qui veut le bien des sociétés, des personnes. Faire la paix passe par la recherche de la vérité dans le dialogue, le pardon, la réconciliation, voire la tolérance, l’abandon des exigences. Les traités de paix entre nations sont rarement dans le pardon et l’amour.

Le contraire de la paix est la dissension, la dispute, la haine, l’envie, la discorde, le scandale.

Béatitude finale plus que vertu réalisée, acte parfait ou idéal, elle nécessite d’y travailler jusqu’à se reconnaître comme fils de Dieu, comme le dit la sixième Béatitude de l’Evangile. « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5, 9).  Dieu lui-même est Paix. Voilà pourquoi elle est fruit de l’Esprit Saint (Gal 5, 22). Bien final pour le Royaume, en attendant elle est souvent un arrangement à 50/50. 

Résolution :  Je regarde où je ne connais pas la paix avec un autre, avec moi-même. Quel acte puis-je poser pour amorcer la paix ?

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