Il s’agit d’une passion de l’action pour affronter un danger ou réagir à une injustice. Par exemple, défendre quelqu’un qui est attaqué dans la rue. Elle se vit toujours au présent, même si parfois elle sert à affronter l’avenir en pensée. Comme un simple éclat qui ne dure pas, elle tient peu dans la durée, contrairement au courage.
L'audace ne serait qu’une passion, si elle ne devient pas vertu. En tous cas, elle est la condition de toute vertu.
Comme toute vertu, elle se situe au milieu, entre timidité, couardise, lâcheté, peur d’un côté, et bravoure, courage, témérité, voire colère ou agressivité de l’autre côté. Si l’audace se vit dans l’emportement ou la colère en tant qu’émotion excessive, elle prédispose alors au péché. Elle anime pourtant la « sainte colère » dont le but est toujours louable, et ne nuit pas aux autres, comme Jésus envers les étalages des marchands du Temple.
Agir rapidement sans discernement, conduit à la précipitation, et s’oppose à la prudence. Il faut donc que l’audace soit mesurée par la raison et se rattache à la vertu de force. Elle consiste à assaillir ce qui est contraire, dans le combat, les difficultés, les situations extraordinaires, dans la crainte de subir un dommage. Pourtant parfois, Aristote dit que "les audacieux volent au-devant du danger, mais quand celui-ci est là, ils abandonnent", et cela par crainte.
A l’audace il faut la force plus riche et le courage aux buts plus élevés, pour se situer dans l’être, et pas seulement dans l’action !
Résolution : Aujourd’hui, je dépasse une peur, une paresse par une parole ou un geste audacieux.