separateurCreated with Sketch.

Deuil périnatal : toute nouvelle vie est déjà une vie éternelle

DEUIL PÉRINATAL
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Blanche Streb - publié le 18/10/21
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Le 15 octobre était la journée mondiale de sensibilisation au deuil prénatal. À cette occasion, Blanche Streb raconte l’histoire de Colton et de sa petite sœur qu’il n’a pas connue. Notre chroniqueuse s’interroge sur la possibilité de donner un prénom à son enfant qui n’a pas vu le jour : malgré la douleur, ce peut être le choix de la vie.

« Maman, j’ai deux sœurs. » Colton, 5 ans, vient de planter ses yeux dans ceux de sa maman. « Non. Tu as ta sœur, Cassie et… tu veux dire ta cousine, Tracy ?

— Non, insiste sèchement Colton. J’ai deux sœurs. Il y a un bébé qui est mort dans ton ventre, hein ?

— Qui t’a dit qu’un bébé était mort dans mon ventre ? 

— C’est elle qui me l’a dit, maman.  C’est beau, maman. Elle va bien. Dieu l’a adoptée… »

Colton est un miraculé. Ce petit garçon a fait une expérience de mort imminente, quelques mois avant cette scène étonnante. Suite à un retard de diagnostic, il a failli mourir sur la table d’opération. Au cours des mois qui suivront cet épisode tragique, il distillera, avec ses mots d’enfants, ce qu’il a entrevu du Ciel. Ses témoignages, si riches et si impossibles à imaginer pour un enfant de cet âge, surprendront tellement ses parents que son père, Todd Burpo, décidera de publier leur histoire. Le Ciel, ça existe pour de vrai deviendra un bestseller, porté au grand écran.

Le petit Colton ignorait tout de la fausse couche de sa maman survenue avant sa naissance, ses parents ne lui en avaient pas parlé. Pourtant, il raconte avoir rencontré sa sœur, venue vers lui pour le serrer dans ses bras. Il précisera à ses parents, très émus de découvrir qu’il s’agissait d’une petite fille, qu’« elle n’a pas de nom, vous ne lui en avez pas donné ».

Ce 15 octobre était la journée mondiale de sensibilisation au deuil prénatal. Un deuil particulier. Le deuil d’un futur, parfois vécu comme un tsunami émotionnel. La souffrance ressentie n’étant d’ailleurs pas liée au stade de la grossesse, car certaines fausses couches, même précoces, sont de vrais deuils pour celles qui les traversent. 

Dans certains accompagnements proposés aux femmes qui ont avorté et qui en souffrent, ou à celles qui ont vécu une fausse couche, il est parfois conseillé de donner un prénom à son enfant. Le nommer, pour reconnaître son existence, commencer à mettre des maux en mots ? Pour pardonner, se pardonner, et choisir la vie, malgré la douleur ressentie… 

« Est-ce qu'une femme peut oublier son petit enfant ? Ne pas chérir le fils de ses entrailles ? Même si elle pouvait l'oublier, moi, je ne t'oublierai pas » (Is 49, 15). Ce murmure d’Isaïe est une invitation à regarder vers le Très-Haut miséricordieux, Celui qui tient ses promesses, en son temps, d’essuyer toute larme de nos yeux et de nous garder dans l’espérance. L’histoire de Colton est bouleversante. Et réconfortante, pour quiconque traverse cela dans la foi que toute nouvelle vie est déjà une vie éternelle.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)