Difficile parfois pour le chrétien d’appréhender l’amour de Dieu et d’imaginer comment sera le Ciel. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus utilise pour cela une image bien à elle.
Au Ciel, il y en aura pour tous les goûts. C’est ce qu’explique sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, patronne des missions et chantre de la petite voie, dans Histoire d’une âme, ses manuscrits autobiographiques. Petite fille, elle s’interrogeait : pourquoi au Ciel y aura-t-il une hiérarchie ? Pourquoi Dieu ne donnera-t-il pas la même gloire à chacun ? Sa sœur Pauline, à qui elle s’ouvrait de cette question, l’a donc invitée à aller chercher le grand verre de leur père, à le poser à côté de son petit dé à coudre, puis à les remplir d’eau tous les deux. Avant de la questionner : “Alors, Thérèse, lequel est le plus plein ?”. Ce à quoi la future sainte a répondu : “Ils sont aussi pleins l’un que l’autre !”.
La leçon à tirer de cette anecdote, c’est qu’il n’y a pas à s’inquiéter. L’essentiel pour le chrétien n’est pas d’être à telle ou telle place, mais d’être rempli de l’amour de Dieu. Au Ciel, chope de bière, shot de vodka, flûte à champagne et ballon de rouge… tous seront les bienvenus ! À condition d’être remplis à ras bord… d’amour, bien entendu !
Une fois je m’étonnais de ce que le Bon Dieu ne donne pas une gloire égale dans le Ciel à tous les élus, et j’avais peur que tous ne soient pas heureux ; alors Pauline me dit d’aller chercher le grand “verre à Papa” et de le mettre à côté de mon tout petit dé, puis de les remplir d’eau, ensuite elle me demanda lequel était le plus plein. Je lui dis qu’ils étaient aussi pleins l’un que l’autre et qu’il était impossible de mettre plus d’eau qu’ils n’en pouvaient contenir. Ma Mère chérie me fit alors comprendre qu’au Ciel le Bon Dieu donnerait à ses élus autant de gloire qu’ils en pourraient porter et qu’ainsi le dernier n’aurait rien à envier au premier. (Histoire d’une âme, A, 19)
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