“Saint, saint, saint est le Seigneur…” Chanté dans l’Église catholique lors de l’adoration de la Croix le Vendredi saint, le trisagion, magnifique hymne enraciné dans la liturgie byzantine, est en réalité une prière de louange à la Trinité chantée par les anges. Aleteia vous propose de le découvrir en araméen, en grec, en arménien et en français.
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“Les séraphins se criaient l’un à l’autre : Saint, Saint, Saint est le Seigneur !” Cette exclamation que l’on retrouve dans le livre d’Isaïe (Is 6,3) est à l’origine du fameux trisagion, une prière de louange à la Trinité qui ressemble au Sanctus de la liturgie latine.
Si le trisagion est une série de trois invocations de la liturgie byzantine pratiquée par l’Église orthodoxe, les Églises des trois conciles et les Églises catholiques orientales, il est chanté plus rarement dans le rite romain. Le terme est issu du grec τρίς (tris) signifiant “trois fois” et ἅγιος (hagios), signifiant “saint”. Il s’agit d’une prière de louange à la Trinité qui consiste en la répétition de la phrase : Hágios o Theós, Hágios Ischyrós, Hágios Athánatos, eléïson himás, ce qui signifie “Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aies pitié de nous”.
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Rares sont probablement ceux qui savent que cette magnifique prière trinitaire trouve son origine dans le chant des anges révélé par le prophète Isaïe et repris par l’apôtre Jean dans l’Apocalypse. Pourtant, ce sont les Pères de l’Église qui recommandaient déjà aux fidèles de le réciter le plus souvent possible afin de se joindre ainsi au grand chant de louange à Dieu des êtres angéliques.
En Orient comme en Occident
Rapidement devenu très populaire en Orient, le trisagion est toujours récité trois fois pour rappeler la symbolique trinitaire. On l’entend alors dans les premières phrases des prières du matin et du soir, dans les offices quotidiens (matines et vêpres), ainsi que lors de l’Eucharistie où il précède la liturgie de la Parole. Quant à la tradition latine, les mots Sanctus Deus, Sanctus Fortis, Sanctus Immortalis, miserere nobis font partie à la fois des prières de la liturgie des heures, et ils composent aussi un refrain de supplication en période de divers malheurs, catastrophes naturelles, épidémies et guerres… Le trisagion est également chanté le Vendredi saint dans la liturgie de la Passion du Christ.
Une prière universelle
Si le trisagion est une prière de louange, il peut prendre la forme d’une demande sincère adressée au Seigneur dans des situations de vie difficiles. Il exprime les attributs les plus importants de Dieu, mais, à travers l’appel “aie pitié de nous!”, il forme l’espoir en notre conversion, en la résurrection des péchés et en la miséricorde de Dieu. Court et facile à mémoriser, le trisagion peut être dit ou chanté pratiquement partout et à tout moment – tout comme la prière universelle de Jésus.
Aleteia vous propose de l’écouter dans différentes langues :
En grec :
En araméen :
En arménien :
En français :