On ne s’attend pas à entendre de “bonnes nouvelles” le jour d’un enterrement. On se sent plutôt pris dans le collimateur des mauvaises nouvelles. Et pourtant, l’espérance chrétienne transmet des messages forts, emplis d’amour et de réconfort. Un diacre de Bourgogne les décrypte pour Aleteia.La vie éternelle, la communion des saints, la prière et les sacrements, sont des dons que le Christ nous a faits, et qui nous laissent espérer que la vie ne s’arrête pas avec la mort. Le jour de notre baptême, le Christ nous a ouvert les portes de la Résurrection. Nous sommes donc déjà, aussi vivants sommes-nous, dans la vie éternelle. Cet état de fait entraîne de vraies « bonnes nouvelles ».
L’espérance de notre propre résurrection
Un enterrement nous renvoie à deux réalités qui pourraient nous attrister : celle de la mort d’un être cher, et celle de notre propre mort. Cependant, la mort ne devrait pas nous rendre triste. Elle est un passage vers un au-delà de la mort qui est la vie éternelle. Le Christ nous a promis la vie éternelle, en d’autres termes, nous allons ressusciter. Saint Jean le rappelle dans sa Première Lettre : « Telle est la promesse que lui-même nous a faite : la vie éternelle. » (2-25).
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Une autre bonne nouvelle est qu’en réalité, notre vie éternelle a déjà commencé ici-bas, le jour de notre baptême. Elle a commencé, et la mort n’y mettra pas fin. La mort provoque un changement d’état, mais pas un changement d’être. De la même manière, il y a un changement d’état pour un nourrisson qui passe de l’état in utero à l’état ex utero au moment de l’accouchement, mais il n’y a pas de changement d’être, c’est bien la même personne qui était dans le ventre de sa mère et qui en est sortie. Nous sommes donc déjà dans la vie éternelle et il y a une continuité après la mort. Nous ne savons pas dans quel état, mais nous savons que nous serons en communion d’amour avec le Christ.
La communion des saints
La mort d’un proche est une souffrance, car elle est une séparation. Les liens semblent à tout jamais rompus. Mais, étant donné que nous sommes déjà dans la vie éternelle, nous sommes dans la même vie que ceux qui nous ont précédés. Dans la foi, nous entrons dans une nouvelle relation avec nos défunts : une communion spirituelle portée par la prière et l’espérance de les retrouver un jour. C’est ce qu’on appelle la communion des saints, par le Christ et par Marie. Et ensemble, nous avançons vers la plénitude des temps. Ce n’est pas parce qu’on est au Ciel qu’on ne fait rien, on continue d’avancer.
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La communion des saints se traduit par des prières réciproques : les vivants prient pour les défunts, notamment pour les âmes du purgatoire et les défunts viennent en aide aux vivants. Sainte Thérèse de Lisieux disait : « Je passerai mon Ciel à faire du bien sur la terre ». Nous sommes aidés par tous ceux qui sont déjà auprès de Dieu, les saints, qui intercèdent pour nous.
Vivre en présence de Dieu
Autre conséquence de cette vie éternelle qui a déjà commencé et que nous partageons avec le Christ : nous pouvons vivre en présence de Dieu, alors même que nous sommes sur terre. Ceci est rendu possible grâce à la prière et aux sacrements. À nous, donc, de rendre le Christ présent dans nos vies. Rappelons-nous que « Quand deux ou trois sont réunis en son nom, Il est là, au milieu d’eux. » (Matthieu 18, 20).