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L’abbatiale de Fécamp, la référence normande

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Eva Quillec - publié le 24/04/16
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À l’occasion de la Journée du Clocher 2016, il est essentiel de faire un tour d’horizon du patrimoine religieux français. Alors en route !Après l’abbatiale Saint-Ouen, il est temps de se pencher sur l’abbatiale de la Trinité de Fécamp qui est une église incontournable dans le paysage religieux de Normandie. Remarquable par sa taille, mesurant 127 mètres de long (soit autant que la cathédrale de Notre-Dame de Paris), elle se démarque également par son histoire et ses cloches.

Détruite pour être mieux reconstruite

L’histoire religieuse de Fécamp remonte au VIIe siècle lorsque saint Waninge érige en 658 un monastère de moniales dirigé par l’abbesse sainte Hildemarque. Malheureusement détruite en 841 par les invasions vikings que connue la France, c’est en 990 que Richard Ier, troisième duc de Normandie, reconstruit un collégiale en face du palais ducal qui était une de ses résidences favorites. Son fils, Richard II, y fait venir en 1001 Guillaume de Volpiano, un ancien moine de Cluny et abbé de Saint-Bénigne de Dijon qui introduit la règle de Cluny à Fécamp.

C’est en 1106 que l’église est agrandie sous les ordres de Guillaume de Ros, troisième abbé de Fécamp, pour adopter le style roman. Mais un triste incendie vient pour la seconde fois détruire l’édifice de Fécamp en 1168. Du style roman, il ne reste actuellement que deux chapelles rayonnantes dédiées à Saint-Pierre et Saint-Paul et à Saint-Nicolas dans le déambulatoire nord.

Sa particularité : son style gothique et ses cloches légendaires

L’église est rebâtie en plein cœur de la période du gothique primitif de 1140 à 1188, grâce à Henri de Sully, riche abbé de l’époque. Sa construction, accomplie en moins de cinquante ans, est une prouesse pour l’époque et permet à l’abbatiale de Fécamp de garder une unité dans son style gothique. La lumineuse tour-lanterne de 60 mètres sera ajoutée soixante-dix ans plus tard, en 1250 et une nouvelle chapelle axiale de style gothique est érigée à la fin du XVe siècle.

En 1840, l’abbatiale de la Trinité à Fécamp est inscrite au premier inventaire des monuments historiques français. De nos jours, l’abbatiale est garante de bien des richesses ; le bras sud du transept abrite le tombeau de Richard Ier et de Richard II qui furent à l’origine de l’abbatiale, ainsi que le reliquaire dit “du pas de l’ange”. L’histoire raconte qu’une créature céleste aurait marqué son empreinte de pied dans une pierre, le jour de la consécration de l’an 990.

La chambre des cloches accueille une grande sonnerie de 6 cloches dont 4 réalisées en 1896 par le fondeur Charles Drouot de Douai. Elles sont en accord avec le Sol du Bourdon de 1868 qui pèse plus de 6000 kg. Parmi le mobilier remarquable se trouve une exceptionnelle horloge astronomique à marée de 1667.

La Journée du Clocher

Se tenant le lundi 16 mai 2016 (lundi de Pentecôte) dans cinq départements en France (Ardennes, Côte-d’Or, Essonne, Loir-et-Cher et Seine-Maritime), la Journée du Clocher a pour ambition de faire découvrir aux visiteurs plus de cent lieux inédits et secrets : les clochers des édifices religieux.

Afin de pouvoir visiter l’Abbatiale de Fécamp, la Journée du Clocher a besoin de vous pour faire rayonner le patrimoine religieux de notre pays. Une campagne de financement participatif de don a été mise en en ligne pour rendre possible ce bel événement, en partenariat avec la plateforme de crowdfunding Dartagnans, apportez votre cloche à l’édifice !

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