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Depuis le début de la pandémie, le monde entier attend : le pic, le plateau, la baisse du nombre des contaminés et des morts, la fin des restrictions sanitaires, et bien sûr le retour de la vie normale. Et si cette attente devenue presque insupportable pouvait transformer les gens ?
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Paradoxalement, l’attente n’est pas une vertu. Le chien qui attend sagement ses croquettes n’est pas plus vertueux que le bébé qui hurle après son biberon. On a d’ailleurs coutume de prétendre qu’il ne faut pas faire attendre les gens, car c’est le meilleur moyen de leur mettre les pires idées en tête ! Cependant, sachons reconnaître et comprendre la valeur possible de l’attente, que celle-ci soit subie ou choisie : elle est un creuset, où se forge l’or des vertus. Parce que l’attente révèle, parce que l’attente transforme.
Une école de foi et de fidélité
Sous son apparence anodine, une attente est une expérience quasi métaphysique, car les moments d’attente nous confrontent à la réalité de notre vie intérieure. Ils jouent comme un révélateur. C’est alors une des premières vertus de l’attente, que de faire prendre conscience de la richesse possible de la vie intérieure. Ou de nous alerter sur la difficulté que nous avons à faire place aux mouvements de l’âme.
Lorsque nous attendons, le temps entre en suspension. Pris entre deux rives, nous imaginons l’avenir qui n’est pas là, tout en nous retournant aussi sur le passé révolu. Ainsi, lorsque nous différons la réalisation d’un projet, nous ouvrons en nous un champ intérieur : celui du retour sur soi-même. L’attente est le lieu où, grâce à l’expérience rendue possible de la vie intérieure, nous avons la possibilité de reconsidérer la valeur de nos objectifs. L’écart creusé par le temps nous propose non pas de consommer mais de regarder. Ce faisant, il nous rend libre, car il ouvre à la contemplation des réalités immatérielles. C’est une école de foi et de fidélité.
Une école d’espérance, de patience et de charité
Tirer profit de l’attente, c’est également intérioriser qu’au moment où nous attendons sans ne rien faire d’opérationnel, il se passe quand même quelque chose en nous : se creuse l’espace qui permettra à l’événement inédit d’être accueilli. Il est normal que l’attente d’un bien crée de la souffrance, ou de l’inquiétude, parfois de la révolte. Mais ce temps qui nous est donné va nous permettre de voir et de recevoir ce que nous n’avons pas programmé. C’est une école de véritable espérance.
Toute attente est une proposition. L’occasion nous est donnée de forger de la patience, en intégrant le temps. De la douceur en s’empêchant de trépigner. De l’humilité en acceptant de passer après les autres. Faisons alors de nos attentes non pas de stériles parenthèses, mais des lieux de fécondité. Des écoles de charité. Et bénissons le Seigneur qui nous surprend toujours, nous console de toutes nos attentes, et les sauve.
Jeanne Larghero
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