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Mon ado fume du cannabis, comment réagir ?

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Edifa - publié le 05/11/19
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La banalisation de la consommation du cannabis est déplorable. Rares sont désormais les adolescents à ne pas avoir essayé une fois. Une situation qui oblige les parents à se soucier de l’exposition de leurs adolescents à cette drogue, à réagir rapidement, mais de manière intelligente.Le comportement de votre ado a changé. Il n’a plus d’initiative, plus de volonté. Il « plane », et se démotive (sport, étude). Son groupe de copains a également changé. Ses résultats scolaires ont brutalement chuté. Il a parfois les yeux rouges. Il est possible qu’il fume du cannabis. Si vous en êtes sûr, ce petit manuel de survie va certainement vous aider à gérer cette situation délicate.

Trouvez les bons mots (sans hurler sur votre ado)

La première consigne : ne pas céder à la panique ni à la violence. Essayez de comprendre les raisons de son attirance. Fume-t-il pour ne pas être rejeté par un groupe de copains ? Parce qu’il pense que le cannabis l’aidera à calmer sa nervosité ? Pour se donner de l’assurance ? Fuir des difficultés relationnelles avec sa famille ou ses amis ? Cherche-t-il à transgresser un interdit ou à découvrir de nouvelles sensations ? Faites le point sur sa consommation : exceptionnelle, « festive » ou « défonce ». La réponse devra être la mieux ajustée possible.


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Prenez l’initiative de la discussion ! Exprimez ce que vous ressentez, vos inquiétudes. Si votre ado vous assure qu’un joint de temps en temps, cela désinhibe, dites-lui que le meilleur moyen d’être cool est d’être en vérité avec soi-même. On peut aussi se détendre en faisant du sport. S’il croit pouvoir soigner un problème ou un chagrin, essayer de résoudre la « crise », d’abord en l’écoutant. Dites-lui clairement que vous refusez des produits dangereux et illicites à la maison. Le rappel de la loi est particulièrement structurant !

Veiller à ce que les rythmes de vie soient respectés. Ne donnez jamais de l’argent à votre enfant pour qu’il s’achète de la drogue, même pour calmer un état de dépendance. Mais compenser par une qualité de présence, des achats de vêtements (une manière d’être attentif à son corps), la préparation de repas, en l’associant à la vie familiale et amicale.

Aidez votre ado à comprendre ce qui le rend heureux

Dans tous les cas de figure, vous devez aider votre ado à apprendre à se connaître, à déchiffrer ce qui lui faire plaisir, qui l’apaise et le fait grandir. Il doit savoir mettre des mots sur ses émotions et sa pensée. Invitez-le à vivre ses passions et à se donner aux autres : pas besoin de plaisirs artificiels quand on a trouvé un sens sa vie. S’il est vraiment mal dans sa peau, si la prise de drogue masque un problème dépressif, un mal-être ou des graves fragilités, prenez un rendez-vous avec un médecin, de préférence un psychiatre comportementaliste.


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Mais le plus important et le plus efficace est de faire et vivre régulièrement des choses avec votre ado. Si c’est un garçon, c’est au père de s’y coller, de nombreuses activités peuvent être mises en place : sorties au restaurant, matchs de foot, activités de loisir ou sportives, tout ce qui touche aux voitures, etc. Si c’est une fille, à la maman de jouer, même si le père a aussi son rôle à jouer mais sur un autre registre.

Enfin, aidez votre enfant à développer sa vie intérieure et spirituelle, à travers une communauté religieuse ou la rencontre avec un prêtre. En découvrant la dimension profonde de l’existence, il découvrira aussi comment dépasser par le haut les tensions qui le tiraillent.

Diane Gautret-Willard

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