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Corée du Sud : après la destitution du président Yoon, l’Église appelle à la sagesse et à la confiance

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol.

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Anna Ashkova - publié le 06/04/25
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Le président de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, a été destitué de ses fonctions le 4 avril dernier par les juges de la Cour constitutionnelle. Cet acte marque la fin de longues semaines de turbulences politiques. Dans la perspective de nouvelles élections, les évêques catholiques du pays ont exhorté, dans une lettre parue le même jour, à élire un dirigeant "doté de responsabilités et de moralité".

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"Nous demandons que les pouvoirs de l'État s'engagent de toutes leurs forces à regagner la confiance du peuple et à réaliser l'harmonie. En particulier, nous exhortons les politiciens à ne pas oublier qu'ils sont là pour servir le peuple et à promouvoir une politique de respect mutuel et d'écoute, orientée vers la coexistence." C'est ainsi que les évêques catholiques de la Corée du Sud se sont exprimés immédiatement après la destitution du président Yoon Suk Yeol par la Cour constitutionnelle le 4 avril. Le président sud-coréen avait été inculpé pour avoir ordonné l'introduction de la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre, dans le but déclaré de "déraciner les forces pro-nord-coréennes et de protéger l'ordre constitutionnel démocratique". L'armée envoyée prendre le contrôle du Parlement, dominé par l'opposition, n’a néanmoins pas pu empêcher un nombre suffisant de députés de se réunir pour rapidement contrecarrer les plans de l'ancien procureur, élu le 10 mai 2022. Accusé de tentative de coup d’État, Yoon Suk Yeol doit comparaître lors de la première séance de son procès, le 14 avril prochain.

"C'est maintenant le moment de la politique"

C’est la deuxième fois de l’histoire récente qu’un président est destitué en Corée. "On dit que l'histoire se répète, mais aujourd'hui, notre nation et notre peuple sont contraints d'écrire, avec douleur, une page d'histoire malheureuse que personne n'aurait jamais voulu voir. Pour la deuxième fois de notre histoire, la destitution d'un président élu par le peuple a été acceptée", écrivent encore les évêques aux fidèles coréens. "C'est maintenant le moment de la politique : nous devons unir notre sagesse pour élire un nouveau président qui dirigera notre nation. Nous devons choisir un dirigeant qui reconnaîtra profondément que le pouvoir présidentiel est un pouvoir délégué par le peuple, un pouvoir au service du peuple, et qui aura l'attitude et la volonté de se sacrifier à tout moment pour protéger la vie et les biens des citoyens." Alors que les élections présidentielles sont prévues dans les 60 jours, ils préviennent que "le processus visant à élire un dirigeant doté de responsabilités et de moralité, en vue de la réconciliation sociale et du bien commun, doit se dérouler de manière démocratique et mature".

Le samedi 5 avril, des manifestations ont été organisées à la capitale du pays en soutien au président déchu par ses partisans. Avec 11 % de la population se disant catholique (5,8 millions), "le pays du matin calme", qui traverse une crise politique inédite depuis 40 ans, doit accueillir en 2027 les prochaines Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Séoul et recevoir le Pape. Cet événement, qui se tiendra pour la deuxième fois de l'histoire en Asie, place la Corée du Sud parmi les pays les plus catholiques du continent, aux côtés des Philippines et du Timor oriental. 

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