Quel est ce “temps de guérison” dont parle le pape François ?

Vivre le carême et le Jubilé comme "un temps de guérison", c’est ce à quoi le pape François a appelé lors de l’Angélus de ce dimanche 30 mars. Un texte qu’il a préparé mais qu’il n’a pas lu comme c’est le cas depuis le 16 février. "Moi aussi j’en fais l’expérience, dans mon âme et dans mon corps", souligne François qui a frôlé la mort durant son hospitalisation, a rapporté l’un de ses médecins à la presse en début de semaine.

"Je remercie du fond du cœur tous ceux qui, à l’image du Sauveur, sont des instruments de guérison pour leur prochain, par leur parole et leur science, par l’affection et par la prière", écrit le pape âgé de 88 ans. "La fragilité et la maladie sont des expériences qui nous rassemblent tous ; à plus forte raison, nous sommes frères dans le salut que le Christ nous a donné", ajoute le chef de l’Église catholique.

Dans son enseignement, le pape François appelle aussi à une guérison en demandant aux croyants de prier pour la paix en Ukraine, en Palestine, en Israël, en République démocratique du Congo et en Birmanie, "qui souffre tant, aussi à cause du tremblement de terre". Dans un plus long développement, le Pape dit suivre "avec préoccupation" la situation au Soudan du Sud. "Je renouvelle mon appel fervent à tous les dirigeants afin qu’ils s’engagent pleinement à réduire les tensions dans le pays", insiste le pape François, alors que le premier vice-président du pays Riek Machar a été arrêté par le président Salva Kiir et que les tensions risquent de raviver un conflit sanglant.

En 2019, le pape François avait reçu au Vatican ces deux dirigeants ennemis pour une retraite spirituelle. Dans un geste spontané, le pontife s’était mis à genoux pour leur embrasser les pieds et les exhorter à la paix. Début 2023, il s’était rendu au Soudan du Sud dans la même optique aux côtés de l’archevêque de Canterbury Justin Welby et le modérateur général de l’Église d’Écosse, Iain Greenshields. Dans ses appels, le pape François confie aussi ses prières pour le Soudan, où la guerre "continue de causer des victimes innocentes". "Je souhaite que de nouvelles négociations s’ouvrent dès que possible pour garantir une solution durable à la crise. La communauté internationale doit redoubler d’efforts pour faire face à cette effroyable catastrophe humanitaire".