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Marche pour la vie : qui sont ces jeunes qui vont manifester dimanche ?

Marche pour la Vie 2023
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Cécile Séveirac - publié le 17/01/25
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Des milliers de personnes se préparent à manifester lors de la Marche pour la Vie ce dimanche 19 janvier, à Paris. Parmi eux, de nombreux jeunes, étudiants ou jeunes professionnels, qui refusent de se laisser décourager par les dernières évolutions législatives.

"On ne lâchera rien". Marie-Gabrielle, 21 ans, est formelle : ce dimanche 19 janvier, marcher pour la vie est urgent. Comme chaque année, la Marche pour la Vie appelle à se rassembler à Paris, cette fois-ci pour une occasion bien particulière : les 50 ans de la promulgation de la loi Veil dépénalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG). "Nous voulons vraiment marquer les 50 ans du combat pour le respect de la vie", explique à Aleteia Marie-Lys, 23 ans, porte-parole du mouvement. "Malgré cette loi de 1975 et toutes les autres qui ont suivi, élargissant l'accès à l'IVG, nous avons toujours été présents. Cette mobilisation sera aussi un hommage à ceux qui se sont battus pour la défense de la vie, de son commencement à sa fin naturelle : Jérôme Lejeune, mère Teresa, Jean Paul II…"

Pour Marie-Gabrielle, étudiante pour devenir éducatrice spécialisée, il était essentiel de ne pas déroger à ce rendez-vous. "Cela fait quatre ans que je fais la Marche pour la Vie. Je pense que c'est vraiment important d'être là pour porter la voix des plus faibles, qui ne peuvent pas s'exprimer", témoigne la jeune fille. Comme elle, de nombreux jeunes battront le pavé dimanche, avec une opiniâtreté qui n'a jusqu'ici pas payé sur le plan législatif. L'an dernier encore, alors qu'environ 15.000 manifestants protestaient contre la constitutionnalisation de l'IVG, cette dernière était votée à la majorité. "Cela m'a bouleversée quand je l'ai su", se souvient Marie-Gabrielle. Pourtant, "je me suis dit que c'était une raison de plus de ne pas lâcher l'affaire l'année suivante", assure la jeune femme.

Baptiste, 28 ans, est au rendez-vous depuis une dizaine d'années. Ce jeune cadre financier dans une entreprise d'énergie a commencé à manifester avec la Manif pour tous avant de débuter la Marche pour la Vie. Aujourd'hui, le jeune homme refuse de laisser tomber la mobilisation. "Il y a en moyenne 300.000 avortements chaque année. L'avortement est un drame, ce n'est pas et ça ne sera jamais une banalité. C'est pour rappeler cela que nous sommes ici", déclare-t-il. Alleaume, 22 ans, est étudiant en première année de master Relations Internationales à Paris. "C'est ma deuxième marche, mais cette année y aller avait encore plus de sens car je suis stagiaire à la Fondation Lejeune", explique le jeune homme. Comme beaucoup, la foi catholique d'Alleaume joue un rôle essentiel dans son engagement. "C'est évidemment intimement lié, puisqu'en tant que catholique je crois que c'est Dieu qui nous a donné la vie, et que celle-ci est sacrée", observe-t-il. "Pour autant, je suis convaincu que ce n'est pas une condition obligatoire : on peut tout à fait défendre la vie sans avoir reçu la foi en héritage".

L'ombre du projet de loi sur la fin de vie

Cette année encore, le débat sur la fin de vie fait plus que jamais partie des préoccupations. François Bayrou, nouvellement Premier ministre, ne s'est engagé sur aucune date pour la reprise des discussions autour du projet de loi sur la fin de vie. Interrompu depuis la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, il revient cependant régulièrement sur la table et plane toujours au-dessus de l'hémicycle.

Pour cette 18e édition, l'organisation de la Marche pour la Vie espère une large mobilisation et contrer un potentiel essoufflement. "Nous sommes conscients que les gens fatiguent. Beaucoup se disent que la Marche pour la Vie ne sert à rien, il y a une véritable déception liée aux échecs législatifs cumulés", relève Marie-Lys. "Mais on doit justement montrer qu'il n'y a pas que ça, il y a des victoires à l'échelle individuelle et associative", poursuit-elle. Les organisateurs comptent sur la présence de personnalités politiques pour encourager les plus frileux à les rejoindre. Et sur la force inépuisable de la jeunesse, bruyante, entêtée, cabocharde. "On est là pour ça", rappelle Marie-Gabrielle, "pour trouver des raisons d'espérer".

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