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Cessez-le-feu à Gaza : les chrétiens dans l’attente et l’espérance

GAZA-CAMP-TERRE-SAINTE-AFP

Camp de déplacés à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, 17 janvier 2025.

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Valdemar de Vaux - publié le 17/01/25
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Après quinze mois de conflit, Israël et le Hamas ont annoncé avoir signé un accord de cessez-le-feu qui doit entrer en vigueur le 19 janvier. Un soulagement et une lueur d’espoir pour tous les Gazaouis, et notamment la communauté chrétienne.

L’espoir va-t-il renaître à Gaza ? Le 15 janvier, Israël et le Hamas ont annoncé être parvenus à un accord de cessez-le-feu alors que le conflit entre l’État hébreu et l’organisation islamiste dure depuis quinze mois. S’il entre en vigueur ce dimanche, comme prévu, les combats cesseront pendant six semaines, pour commencer, et 33 otages seront libérés et plusieurs centaines de prisonniers palestiniens. De quoi redonner de la force à tous les Gazaouis, et rallumer la flamme de l’espérance.

La réaction ne s’est pas fait attendre dans les communautés chrétiennes. Dans un entretien pour La Croix, Mgr Nahra, évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem, parle d’un "sentiment de soulagement et de répit" même s’il préfère rester "prudent, parce que la situation est très fragile. C’est encore une petite plante. Mais cette fois-ci, cela a l’air sérieux. Espérons que les violences s’arrêtent parce que les souffrances ont été considérables de tous côtés."

"La fin de la guerre ne signifie pas la fin du conflit"

Dès le lendemain de la nouvelle, les ordinaires catholiques, c’est-à-dire tous les évêques orientaux ou latins, qui ont juridiction sur la Terre sainte ont publié une déclaration. En préambule, ils reprennent la parole d’Isaïe proclamée lors de la messe de Noël, puisque le Sauveur, Prince de la paix, a choisi de naître sur cette terre : "Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle." (Is 52,7)

Même s’ils se "félicitent de l’annonce du cessez-le-feu à Gaza" qui est "une étape nécessaire pour mettre fin à la destruction et répondre aux besoins humanitaires urgents", ils ne manquent pas de rappeler que "la fin de la guerre ne signifie pas la fin du conflit". Car, disent-ils, "une paix véritable et durable ne peut être obtenue que par une solution juste qui s'attaque à l'origine de cette lutte de longue date." Ils demeurent pourtant dans l’espérance, celle que le cessez-le-feu "marque le début d’une nouvelle voie vers la réconciliation, la justice et une paix durable".

"Vivement qu’ils reviennent !", s’exclame Mgr Nahra à propos des pèlerins dans La Croix. "Les Lieux saints ne sont pas faits pour être des pierres inertes, développe-t-il, et quand les pèlerins viennent, ils nous rencontrent, nous les chrétiens locaux, et cela nous encourage." Les ordinaires catholiques de Terre sainte les attendent eux aussi "avec impatience". En cette année jubilaire, année de pèlerinages s’il en est, l’accord est "un signe qui nous rappelle la fidélité de Dieu".

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