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Rachida Dati veut classer la Major et Notre-Dame de la Garde

Bazylika Notre Dame de la Garde w Marsylii

Notre-Dame de la Garde (Marseille).

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La rédaction d'Aleteia - publié le 16/01/25
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Alors qu’elle était en déplacement à Marseille ce 16 janvier, la ministre de la Culture Rachida Dati a partagé sa volonté de classer plusieurs édifices afin de les "protéger au titre des monuments historiques". Parmi eux Notre-Dame de la Garde ainsi qu'une partie de la cathédrale de la Major. Si des discussions sont en cours, aucune décision n’a été prise, a réagi dans la foulée le diocèse de Marseille.

En visite à Marseille ce jeudi 16 janvier, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a présenté un plan de protection des édifices religieux. Elle a aussi annoncé le classement au Patrimoine de la basilique Notre-Dame de la Garde et du sanctuaire de la Sainte-Baume, ainsi qu'un financement supplémentaire pour la Major. "Je veux insister sur le sens de ces classements : on ne classe jamais pour se faire plaisir, on classe pour agir", a-t-elle assurée. Une annonce à laquelle n’a pas manqué de réagir le diocèse de Marseille dans la foulée. "Ayant lu et entendu les déclarations de Madame Rachida Dati, ministre de la Culture, à propos de l’éventuelle protection de Notre-Dame au titre des monuments historiques, le diocèse de Marseille, propriétaire de la basilique et de tout le site du sanctuaire, précise qu’à ce jour, les discussions sont en cours au sein des instances diocésaines et qu’aucune décision n’a encore été prise, soit pour accepter la proposition d’inscription de Notre-Dame de la Garde, soit pour la décliner", a-t-il déclaré.

Classer Notre-Dame de la Garde monument historique c’est accepter qu’un autre acteur intervienne dans la gestion, la réflexion sur la vocation du lieu.

Contacté par Aleteia, le diocèse se veut prudent évoquant les avantages mais aussi les obligations inhérentes au statut de monuments historiques. "Classer Notre-Dame de la Garde monument historique c’est accepter qu’un autre acteur intervienne dans la gestion, la réflexion sur la vocation du lieu", explique-t-il. "Il faut donc s’assurer avant de prendre une décision que les obligations auxquelles il faudra souscrire ne viennent pas contraindre la vocation spirituelle et pastorale du lieu." En l’état, si le diocèse décide de fermer Notre-Dame de la garde pour un événement pastoral spécifique il le peut. Si l’église était classée, il faudrait avoir l’accord de l’État. Une décision comme celle-ci ne se prend par ailleurs pas sur simple déclaration du gouvernement. Le diocèse qui en est propriétaire doit en référer aux chapelains et aux différents conseils avant d’envisager un tel classement.

Concernant la cathédrale Sainte-Marie-Majeure, dite de la Major, l’édifice littoral, soumis aux intempéries maritimes, fait l’objet d’un grand plan de restauration lancé en 2016. Les premières phases de travaux ont permis de rénover les deux tours clochers sur la façade sud et, dernièrement, la toiture centrale. "Dès 2024, 3,5 millions ont été engagés pour la restauration des couvertures de la nef", a rappelé Rachida Dati qui a annoncé qu’en 2025, "2,3 millions d’euros supplémentaires seront engagés. Pour la restauration du dôme et des tourelles du bras Est du transept". Pour mémoire, les deux édifices – la Vieille Major, construite au XIIe siècle, et la nouvelle Major, construite fin XIXe – sont classés au titre des monuments historiques. Mais "l’ensemble cathédral" ne l’est pas.

Rachida Dati a également annoncé le classement du sanctuaire de la Sainte-Baume (Var), sanctuaire en l'honneur de sainte Marie-Madeleine et haut-lieu de pèlerinage de la Provence chrétienne, ainsi que la chapelle Matisse à Vence.

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