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En 2024, 13 missionnaires ont été tués dans le monde

Nigerian man prays, hands, rosary
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La rédaction d'Aleteia - I.Media - publié le 30/12/24
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Burkina Faso, RDC, Pologne, Espagne… L’agence Fides a publié ce 30 décembre un rapport sur le nombre de missionnaires tués au cours de l’année 2024. Avec 13 assassinats recensés, le bilan global est plus réduit que dans les années précédentes.

L’agence Fides vient de publier son rapport annuel sur le nombre de missionnaires et agents pastoraux tués dans le monde ces douze derniers mois. En 2024, elle a recensé 13 personnes, dont huit prêtres et cinq laïcs, mortes pour leur foi. Un bilan global plus réduit que dans les années précédentes (20 personnes en 2023), mais qui implique des pays inattendus comme la Pologne et l’Espagne. 

L’Afrique, continent le plus meurtrier pour les missionnaires

Comme en 2023, l’Afrique compte le plus grand nombre de décès: six missionnaires tués, parmi lesquels deux laïcs du Burkina Faso. François Kaboré été tué le 25 février 2024 à Essakane lors d’un assaut d’un groupe djihadiste alors qu’il animait une réunion de prière avec la communauté locale, et le catéchiste Edouard Zoetyenga Yougbare a été enlevé et tué entre le 18 et le 19 avril près de Saatenga, dans le diocèse de Fada N’Gourma, dans l’est du pays. Au Cameroun, dans la soirée du 7 octobre à Yaoundé, le père Christophe Komla Badjougou, prêtre togolais Fidei Donum, a été tué. Le prêtre a été abattu devant le portail des Missionnaires du Cœur Immaculé de Marie à Mvolyé, un quartier de la capitale, précise Fides. 

Le 27 septembre, le République démocratique du Congo a été secouée par l’assassinat d’Edmond Bahati Monja, coordinateur de l’antenne locale de Radio Maria à Goma, capitale du Nord-Kivu, une province orientale du pays marquée par l’avancée du groupe armé M23. Ce journaliste de la radio catholique avait enquêté sur la violence des groupes armés dans la région. En Afrique du Sud, deux prêtres ont été assassinés par balle. Le père William Banda, missionnaire zambien de la société St Patrick pour les missions étrangères (Kiltegan Fathers), a été abattu le 13 mars alors qu’il  s’apprêtait à célébrer la messe dans la cathédrale de Tzaneen. L’autre prêtre catholique tué en Afrique du Sud est le père Paul Tatu, religieux stigmate de la province du Très Saint Rédempteur, qui a été assassiné dans sa voiture à Pretoria le 27 avril.

Des missionnaires victimes de l’insécurité en Amérique latine

Sur le continent américain, deux prêtres ont été assassinés dans des contextes de cambriolage. En Colombie, Don Ramón Arturo Montejo Peinado, curé de San José à Buenavista, a été assassiné lors d’un cambriolage par deux personnes de nationalité vénézuélienne. En Équateur, le père Fabián Enrique Arcos Sevilla, un prêtre diocésain de 53 ans, a été retrouvé mort quatre jours après sa disparition.

En septembre, au Honduras, Juan Antonio López, 46 ans, marié et père de deux filles, coordinateur de la pastorale sociale du diocèse de Truijllo et membre fondateur de la pastorale de l’écologie intégrale dans ce pays d’Amérique centrale, a été abattu alors qu’il se trouvait dans sa voiture après avoir participé à une célébration eucharistique dans la municipalité de Tocoa. Il était également conseiller municipal de cette ville.

Au Mexique, un prêtre indigène, curé du quartier de Cuxtitali à San Cristobal de las Casas, le père Marcelo Pérez Pérez, a été assassiné par deux tueurs à gages à moto alors qu’il revenait de la paroisse de Nuestra Señora de Guadalupe, à San Cristobal de las Casas, après avoir célébré la messe. Enfin, au Brésil, Steve Maguerith Chaves do Nascimento, laïc de 43 ans, marié et père d’une petite fille de 6 ans, a été abattu deux minutes avant le début de la messe dans sa paroisse.

Une baisse du nombre d’assassinats

L’Europe a également connue deux agressions mortelles. En novembre, la région de Valence, en Espagne, déjà en deuil après des inondations dévastatrices, a été bouleversée par la mort de Juan Antonio Llorente, un frère franciscain de l’Immaculée Conception, assassiné dans le monastère où il vivait à Gilet. Toujours en novembre, la Pologne a été secouée par l’assassinat du père Lech Lachowicz, curé dans le nord-est du pays et promu par Jean-Paul II comme aumônier honoraire de Sa Sainteté en 2001. 

Malgré la gravité de ces récits, le nombre global des missionnaires assassinés et recensés présente une baisse sensible par rapport aux années précédentes. Pour les années 2001-2022, le chiffre total s’élève à 544 missionnaires et agents pastoraux assassinés, soit une moyenne annuelle de 25 victimes. En 2023, le rapport avait recensé 20 assassinats. L’année la plus lourde depuis le début de ces recensements fut 1994 avec 274 morts au total, parmi lesquels 248 victimes du génocide au Rwanda : 3 évêques, 103 prêtres, 47 religieux non-prêtres, 65 religieuses et 30 membres d’instituts de vie consacrée furent alors victimes de ces massacres ethniques.

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