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Pourquoi le baptistère de Notre-Dame se trouve-t-il à l’entrée ?

Baptistère de Notre-Dame de Paris.

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Valdemar de Vaux - publié le 05/12/24
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Lors de la réouverture de Notre-Dame, les fidèles remarqueront sûrement que le mobilier liturgique a changé de place. Un choix qui n’a rien d’anecdotique mais qui montre le cheminement de toute vie chrétienne. Explications.

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Les visiteurs ne pourront pas le manquer. En entrant à nouveau dans Notre-Dame de Paris, par le portail central de la façade occidentale, celui du Jugement dernier, la première étape n’est autre que le baptistère. Conçu par le sculpteur Guillaume Bardet à la demande du diocèse de Paris, il remplace le baptistère mobile utilisé avant l’incendie. Désormais, dès son arrivée, chacun pourra admirer une croix d’or jaillissant des flots du même métal et contenus dans une simple vasque en bronze. Une matière utilisée pour les cinq éléments du mobilier liturgique commandé au même artiste et qui n’ont pas manqué de susciter des réactions.

La nouveauté, à vrai dire, ne réside pas tant dans le style du baptistère, de l’autel, du tabernacle, de l’ambon et de la cathèdre, que dans leur emplacement. Les regards avisés remarqueront effectivement qu’hormis l’autel, au centre de la croisée du transept, les quatre autres éléments ne sont pas au même endroit que ce qui les précédait.

Le mobilier liturgique dessine dorénavant une croix. Sur l’axe longitudinal ouest-est, baptistère, autel et tabernacle dirigés vers la croix glorieuse de Marc Couturier épargnée par l’incendie de 2019. Sur l’axe sagittal nord sud, celui du transept, la cathèdre, l’autel et l’ambon, au pied de la statue de Notre-Dame de Paris, la Vierge Marie, première auditrice de la Parole de Dieu. Il était auparavant côté nord, à l’opposé, et la cathèdre n’existait pas, l’archevêque présidant à l’autel et siégeant dans la première stalle côté sud. Quant au tabernacle, il était désaxé vers le nord, à proximité de l’autel de Viollet-le-Duc, dans le chœur XVIIIe, sur lequel est aujourd’hui installé le nouveau.

Le chemin de tout chrétien

L’axe ouest-est exprime le cheminement de tout chrétien : renaissant dans les eaux du baptême, déjà participant de la vie nouvelle dans le Christ, chacun s’oriente (au sens propre) vers la Gloire avec le Ressuscité. Sur l’autel, au cœur de cette existence, "la source et le sommet" de la vie chrétienne : l’eucharistie, actualisation du Mystère pascal permise par le sacrifice et la victoire sur la mort du Fils de Dieu. Le tabernacle, petite tente où demeure présent le corps du Seigneur, manifeste que Dieu est au milieu de son peuple tout au long de la route vers le Salut.

L’axe nord-sud exprime quant à lui les moyens de la Révélation et de l’accès à la vie divine. La cathèdre, au nord, et l’ambon où est lue la Parole de Dieu, au sud, représentent la Tradition et les Écritures, source interdépendant de la Révélation, puisque le Créateur a voulu entrer en relation avec les créatures pour leur rendre accessible son dessein bienveillant. L’action de Dieu se fait en particulier dans les sacrements célébrés dans l’Église, rites visibles d’une réalité invisible. L’autel, entre la cathèdre et l’ambon, en est le signe. Le sacrifice eucharistique, au cœur de la cathédrale comme de la vie chrétienne, est donc à la fois le moyen et la fin de la sanctification. 

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