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Espoir, espérance : quelle différence ?

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Michel Martin-Prével, cb - publié le 30/11/24
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Tout au long de l’Avent, le père Michel Martin-Prével évoque des verbes qui jalonneront notre attente du Verbe qui se fait chair à Noël. Des verbes qui résument la vie chrétienne. Aujourd’hui le verbe : espérer.

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Au début de cet Avent et à l’aube du Jubilé "Pèlerins de l’Espérance", commençons ce cheminement en fortifiant notre espérance. Mais espérer, c’est quoi ? C’est considérer ce que l’on désire comme devant se réaliser, c’est attendre, escompter, souhaiter… Et non prendre ses désirs pour des réalités ! Il y a là tous les espoirs humains de bonheur, de paix, d’amour, d’attentes diverses plus ou moins couronnées d’exaucements. Le simple espoir est hésitant parce que souvent déçu ! On dit bien : "J’espère bien !", parce qu’on n’en est pas sûr. On se sent impuissant devant le futur, qui n’est jamais certain ! Contrairement à l’espoir, l’espérance n’est pas rationnelle mais plus intuitive et surtout, elle est grâce et vertu théologale, donc inspirée par Dieu. Peut-on vivre sans espérance ? Avec la confiance, alors l’espoir devient l’espérance chrétienne, car il s’agit de la confiance en Dieu et non en soi-même. Pour saint Thomas d’Aquin, l’espérance est vertu, donc elle nous rend bon, et son objet est Dieu et la béatitude éternelle. On peut l’atteindre par la foi et la charité qui lui sont liées, autres vertus théologales.

"L’espérance est un risque à courir" dit Bernanos. Pas dans la certitude mais dans un acte de foi, car il faut oser l’espérance. "C’est la vertu éprouvée qui produit l’espérance" (Rm 5, 4). Quelque soit notre misère, l’espérance est possible car "ce n’est pas la profondeur de notre misère qui compte, mais la profondeur de notre espérance" (Cardinal Journet). Il faut ajouter à l’espérance l’intelligence qui entrevoit le but et la volonté pour s’y maintenir. Il y a déjà du bonheur à espérer. "On obtient de Dieu autant qu’on en espère", disait sainte Thérèse de Lisieux. Et quand on a obtenu ce qui était espéré, on n’a plus besoin de l’espérance. Dans le ciel, elle devient alors une pleine compréhension, comme la foi qui devient la vision parfaite. Les deux s’accomplissent alors dans l’amour parfaitement réalisé.

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