Ces saints qui ont été visités par des anges

Dans la Bible, de nombreux récits relatent des apparitions d’anges. Il suffit de penser à l'ange Gabriel visitant la Vierge Marien en lui annonçant qu'elle enfantera la Fils de Dieu, à l’archange Raphaël qui accompagne le jeune Tobie pendant son voyage (Tb 5, 4-17), ou encore à l’ange envoyé par Dieu pour nourrir le prophète Élie et le fortifier avant son périple de quarante jours vers le mont Horeb (1 R 19,5-7). De la même manière, au fil de l’histoire de l’Église, ces messagers divins sont apparus à de nombreux saints pour les guider et les protéger. Découvrez quelques-unes de ces rencontres célestes :

L’apôtre de la joie entretenait une relation particulière avec les anges. Un jour, il échappe à un grave accident grâce à son ange gardien, qui le soulève vers le haut pour éviter qu’un carrosse tiré par des chevaux affolés ne le renverse dans une ruelle de Rome. À une autre occasion, une créature céleste lui apparaît sous les traits d’un pauvre mendiant. Alors que le saint s’apprête à lui donner tout le peu qu’il possède, l’ange lui révèle sa vraie identité. Il lui explique qu’il voulait éprouver sa générosité, il sourit et puis disparaît.

La vie de saint Jean Bosco est également marquée par de nombreuses interventions divines. Son engagement fervent en faveur de l’éducation chrétienne des jeunes garçons pauvres lui attire souvent l’hostilité. Dans une Italie marquée par des tensions anticléricales, le saint fait régulièrement face à des menaces et à des tentatives d’assassinats. Cependant, chaque fois que sa vie est en danger, il invoque son ange gardien et un mystérieux protecteur vient immanquablement à son secours. Ce protecteur, c’est un chien gris qui apparaît régulièrement : il l’accompagne quand il rentre tard le soir et il le sauve de nombreuses tentatives d’assassinat. Jean Bosco le nomme Il Grigio et attribue sa présence à une intervention angélique.

Padre Pio voue aussi une profonde dévotion pour ces créatures célestes, et il appelle affectueusement son ange gardien « le petit compagnon de mon enfance ». Dans ses lettres à ses directeurs spirituels, il raconte ses fréquentes rencontres avec ces anges, qui lui procurent un avant-goût du bonheur du ciel et l’aident à résister aux attaques du Malin. Devant tant de phénomènes surnaturels, son confesseur décide de tester la véracité de ces récits et lui envoie des lettres écrites en grec et en français, langues que le capucin italien ne connaissait pas. Quand le saint les reçoit, il comprend tout, et répond à son confesseur : « Vous savez, mon ange gardien m’a tout expliqué ».

Au printemps 1916, au Portugal, trois enfants - Lucie, Jacinthe et François – aperçoivent, alors qu’ils jouent, un jeune garçon d’environ 14-15 ans, d’une grande beauté et plus resplendissant qu’un cristal traversé par les rayons du soleil. C’est un ange envoyé par Dieu, qui demande aux trois pastoureaux de prier avec lui et d’offrir des sacrifices pour la conversion des pécheurs. Lors de l’une de ces apparitions, il les fait même communier au corps et au sang du Christ. Cet ange se manifeste à trois reprises avant que la Vierge Marie ne leur apparaisse le 13 mai 1917.

Apôtre de la miséricorde divine, sainte Faustine Kowalska raconte dans son Petit Journal de nombreuses visions d'anges. En effet, elle voit régulièrement son ange gardien à ses côtés – dans le jardin, à la cuisine ou dans le train - et reçoit son aide concrète dans des moments difficiles. Un jour, son ange lui montre même la place qui lui est réservée au Ciel pour son accomplissement de la volonté de Dieu et elle reçoit également l’Eucharistie des mains d’un séraphin vêtu d’or. Toutefois, lorsqu’elle lui demande s’il peut la confesser, il lui répond qu’aucun esprit céleste n’a un tel pouvoir.

Mystique du XIIIe siècle, sainte Angèle de Foligno a laissé de nombreux écrits où elle décrit ses visions de créatures célestes. Un jour, lors d’une messe, elle entend une voix lui dire : « En ce moment, le Fils de Dieu, dans son humanité et sa divinité, est présent sur l’autel, et il est entouré d’une multitude d’anges ». La sainte affirme : « leur présence me procurait une telle joie et leurs discours emplissaient mon âme d’un si grand bonheur que jamais je n’aurais cru que les très saints Anges étaient capables de donner aux âmes de tels délices ».

Après avoir été soldat dans l’armée romaine, saint Martin se convertit au christianisme, et devient moine, puis évêque de Tours. Il cherche activement à combattre les hérésies et les pratiques païennes, en détruisant les idoles dans les campagnes, et en évangélisant les populations rurales. Selon certains récits hagiographiques, des anges de la milice céleste l'encouragent régulièrement dans sa mission. L’un de ces anges lui aurait ainsi affirmé : « Martin, nous sommes descendus du Ciel pour t’aider à accomplir l’œuvre pour laquelle le Ciel combat en ta faveur. Maintenant n’aies plus d’hésitation, tu auras les armes qui t’aideront pour que la foule des paysans ne se rebelle plus. C’est à nous de vaincre les orgueilleux ».

Le poverello d’Assise est aussi souvent visité par des anges qui viennent le réconforter par leur présence et leurs chants célestes, particulièrement dans ses périodes de souffrances. Lorsqu’il se retire sur le mont Alverne, pour méditer sur la passion de Jésus et jeûner pendant quarante jours, saint François a une vision d’un séraphin resplendissant qui descend du Ciel. Entre ses ailes lumineuses apparaît l’effigie d'un homme crucifié et François se trouve marqué, sur ses mains, ses pieds et son côté, des stigmates, signes de la passion du Christ.

Tous ces exemples, et bien d’autres encore, rappellent que les anges sont des intercesseurs et des compagnons fidèles qui aident chacun sur le chemin vers le Ciel. Ils ont pour rôle de protéger, conseiller et encourager sans cesse les hommes à orienter leur regard et leur cœur vers Dieu !