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Il y a du changement dans l'air à la brasserie de l'abbaye Saint-Wandrille (Normandie). Aucune crainte à avoir cependant ! La bière monastique reste la même, seul le contenant change. L'objectif : remplacer les bouteilles actuelles en bouteilles réutilisables après lavage.
Comme le rappelle l'abbaye, le ré-emploi des bouteilles n'est en rien une nouveauté. Il suffit de se souvenir du laitier, métier ayant disparu avec l'apparition de la réfrigération, qui déposait dans les bouteilles prévues à cet effet la quantité de lait désiré à consommer quelques heures après la traite. Mais vers la fin du XXe siècle, cette habitude a disparu avec l'apparition des contenants à usage unique en verre ou en plastique. "Nous voulons revenir à cet usage qui est à la fois plus écologique et plus économique", explique à Aleteia le frère Matthieu, frère brasseur de Saint-Wandrille. "Avec l'encyclique Laudato Si' du pape François, nous avons été incités à nous lancer dans cette entreprise plus responsable et plus respectueuse de l'environnement."
Le lavage des bouteilles sera confié à l'entreprise "ID Verre", spécialisée dans le réemploi du verre en Normandie. L'étiquette, initialement en plastique, sera désormais en papier. "Nous allons mettre en place des points de collecte des bouteilles vides, dont le premier sera la boutique de l'abbaye", précise le frère Matthieu. Les autres seront situés chez les petits producteurs de la région, desquels l'abbaye pourra aussi récupérer les contenants vides, notamment les pots de confiture. "Notre objectif, c'est de récolter 10 à 15% des bouteilles réutilisables".
5.000 bières à écouler avant le 2 décembre
L'abbaye Saint-Wandrille est la seule à brasser encore sa propre bière. Chaque année, elle vend entre 120.000 et 140.000 bouteilles. En choisissant un contenant réutilisable, les moines ont opté pour un modèle moins coûteux, ce qui leur permettra aussi de diminuer les prix de vente de leur bière. Mais pour pouvoir définitivement opérer cette transition, les moines ont besoin d'un petit coup de pouce... Car la mise en place de cette nouvelle production a nécessité des travaux, notamment le remplacement de pièces sur les machines et l'aménagement d’un hangar. Afin de financer ces changements, les moines de Saint-Wandrille ont besoin d'écouler un stock de... 5.000 bouteilles actuelles, et ce avant le 2 décembre. Quoi de mieux sous le sapin pour les amateurs de houblon et de mousse ?