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Si le Vatican n’a pas encore confirmé la nouvelle c’est désormais chose faite par l’Église en Corse. Le cardinal François Bustillo, évêque d’Ajaccio, a assuré dans un entretien accordé à La Tribune ce 17 novembre que le pape François se rendra bien en Corse le 15 décembre. Dès ce vendredi, la sécurité du Vatican est d’ailleurs venue inspecter le parcours qu’empruntera le pape François à Ajaccio. "Je lui ai en effet proposé de venir dans mon diocèse d'Ajaccio, lançant cette invitation comme le font en réalité tous les évêques", a ainsi indiqué le cardinal. "Cela a fait du chemin dans sa tête. Ne me demandez pas pourquoi le Saint-Père va en Corse plutôt que de se rendre dans la capitale. Nous préférons juste nous réjouir sans nous poser trop de questions."
Le Pape effectuera ce déplacement à l’occasion d’un colloque sur la piété populaire qui se tient les 14 et 15 décembre prochain à Ajaccio. Un sujet auquel François est sensible, insiste plus loin le cardinal. "Il aime aussi le côté populaire, or en Corse on a cette habitude notamment de chanter en marchant dans la rue. Il y a des signes comme la symbolique du feu avec les bougies, les rites de l'eau, bref des gestes qui traduisent des traditions bien ancrées, certes "saintes" mais, j'insiste, populaires", détaille-t-il. "Ce pape argentin y est très sensible. Le côté fête patronale où on s'habille pour aller à la messe et fait mémoire des saints ; ces gestes typiques de la culture insulaire qui se transmettent - même s'ils ne figurent pas dans l'Ancien Testament , car après tout, les Corses sont un peuple moderne qui de nos jours voyage partout, en continuant de maintenir ses traditions. Bergoglio aime ceux qui savent préserver leur identité."
Une lourde responsabilité
Et l’évêque d’Ajaccio de souligner plus loin : "Nous ressentons de la fierté, beaucoup de joie, mais également le poids d'une lourde responsabilité. Nous devons tenir compte de la mobilité du Pape, qui par ailleurs fera, vous vous en doutez, l'objet d'une très haute protection." Une préoccupation sécuritaire doublée d'une préoccupation médicale, l'évêque d'Ajaccio indiquant que ce déplacement a lieu dix jours avant Noël où le Pape sera extrêmement sollicité. Désamorçant une éventuelle polémique sur la venue de François à Ajaccio et non à la réouverture de Notre-Dame de Paris début décembre, le cardinal Bustillo rappelle aussi : "N'oubliez jamais que c'est un jésuite. Il est politique, intellectuel, mais aussi marqué par le pays d'où il vient et son acquis pastoral. Il reste proche du peuple et veut justement fêter chez nous cette proximité. Sa conception de l'autorité est liée à son approche de la vie pastorale et conforme à sa philosophie de l'existence." Et de poursuivre : "Il n'y a là ni esprit de vengeance ni mépris. Il ne s'agit pas de punir les uns pour donner des bonbons aux autres ! Avec ces événements heureux en Corse et à Paris, l'Église de France va en quelque sorte prouver sa capacité à fédérer."