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Les évêques de France ont conclu dimanche 10 novembre leur assemblée plénière d'automne. De nombreuses thématiques ont été abordées, à commencer par le très attendu dispositif destiné aux victimes adultes de violences sexuelles dans l’Église. Sur ce sujet, Mgr de Moulins Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF) a annoncé que les évêques ont préféré jouer la carte de la prudence, repoussant à mars 2025 le document annoncé sur la prévention et la réparation des abus sur victimes majeures. "Nous avons longuement débattu du futur dispositif à mettre en place pour les personnes victimes à l'âge adulte. Si le principe est acquis, nous voyons qu'il nous reste encore du travail avant de décider des modalités de mise en œuvre. Nous souhaitons le faire bien", a notamment assuré Mgr de Moulin Beaufort dans son discours de clôture.
"Deux options" ont donc été étudiées lors des sessions, qui ne sont pour le moment pas connues et qui "suscitent de nombreuses questions". "Nous ne savons pas encore vers laquelle nous orienter", a explicité le prélat lors de la conférence de clôture de l'assemblée plénière. Soulevant l'impossibilité de créer un "ordre juridique parallèle" dans les cas où la justice canonique ou pénale ne s'applique pas (faits prescrits, auteur des faits décédé, etc), Mgr de Moulins Beaufort est aussi revenu sur la question de la justice restaurative (proposée par un groupe de travail en mars dernier) qui consiste à faire dialoguer, avec l'aide d'un médiateur, une victime avec l'auteur de l'infraction. "Mais nous savons qu'elle n'est pas exempte de critiques de la part des personnes victimes", soulève-t-il. A défaut de présenter pour le moment un document avec des solutions concrètes, les évêques ont voté trois autres textes relatifs à la lutte contre les violences sexuelles dans l'Eglise, dont des "Repères pour les confesseurs", ainsi qu'une "Charte pour l’accompagnement spirituel" qui redéfinit la notion d'accompagnement et revient sur les engagements pris par l'accompagnateur.
La mission au cœur des échanges
Si l'inscription du texte sur la fin de vie à l'ordre du jour de janvier 2025 a été annoncée début novembre, les évêques n'ont pas communiqué à ce sujet, très présent aux dernières assemblées. A la place, ces derniers ont semblé se tourner vers des thématiques liées à l'avenir, notamment à l'enjeu missionnaire et synodal. "En ce mois de novembre 2024, la triple perspective de la prochaine réouverture de Notre-Dame de Paris avec son sens symbolique puissant, de l’ouverture du Jubilé de l’Espérance et du 1700ème anniversaire du concile de Nicée, a orienté notre assemblée", a déclaré Mgr de Moulins Beaufort. Une lettre destinée aux prêtres, diacres, personnes consacrées, laïcs et fidèles a donc été votée afin d'inciter chacun à vivre l'année 2025 comme un temps de "relance pastorale et missionnaire".
Le Pape en Corse ?
Enfin, la venue potentielle du pape François en Corse s'est invitée dans les échanges. Bien que non confirmée par Rome, et si Mgr Bustillo a lui-même appelé à la prudence, l'éventualité d'un voyage pontifical sur l'île de Beauté n'a pas manqué de faire réagir les évêques de France. "L'annonce n'a pas encore été faite, elle dépend du Saint-Siège pour que ce soit complètement officiel", a lui aussi rappelé Mgr de Moulins-Beaufort, qui a également donné son avis au sujet de l'absence du pape François à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame. "La vedette de la réouverture de Notre-Dame de Paris, c'est Notre-Dame de Paris, et non le pape François" a ainsi expliqué le prélat, pour qui le Pape, conscient de l'importance d'un tel événement, "n'a jamais eu l'intention de venir", ni de "détourner le regard vers lui à cette occasion".