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La meilleure réaction à avoir lorsqu’on ne supporte pas quelqu’un (mais qu’il faut bien faire avec)

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Mathilde de Robien - publié le 30/09/24
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Voisin, collègue, belle-mère, belle-fille… Il arrive de devoir vivre aux côtés de personnes difficilement supportables. Dans cette optique, l’attitude de sainte Thérèse envers une des sœurs du carmel est pour le moins édifiante !

Jeune carmélite, sainte Thérèse est confrontée tôt aux défis de la vie en collectivité. Elle ne s’entendait pas avec toutes les sœurs, loin de là ! Dans son autobiographie, elle se plaint de sa supérieure, la prieure, qui était sévère avec elle et l’accablait de reproches, d’une sœur qui faisait "un étrange bruit qui ressemblait à celui que l'on ferait en frottant deux coquillages" pendant l’oraison du soir, ce qui l’insupportait, et d’une autre encore qui avait "le talent de [lui] déplaire en toutes choses" : "ses manières, ses paroles, son caractère me semblaient très désagréables", confesse la petite Thérèse. C’est vis-à-vis de cette dernière sœur que Thérèse remporte un combat dont elle est assez fière. "Ne voulant pas céder à l’antipathie naturelle que j’éprouvais, je me suis dit que la charité ne devait pas consister dans les sentiments, mais dans les œuvres." C’est le grand combat de l’amour que Thérèse a mené toute sa vie, et cela implique parfois d’agir à l’encontre de ses sentiments.

"À chaque fois que je la rencontrais, je priais le bon Dieu pour elle."

Alors comment Thérèse met-elle en œuvre l’amour dans ce cas précis ? D’abord, elle prie pour cette religieuse qu’elle n’aime pas : "Je me suis appliquée à faire pour cette sœur ce que j’aurais fait pour la personne que j’aime le plus. À chaque fois que je la rencontrais, je priais le bon Dieu pour elle, Lui offrant toutes ses vertus et ses mérites". Mais Thérèse ne s’arrête pas là. Elle pousse la charité à rendre à cette religieuse "tous les services possibles". Lorsque certains jours, elle a la tentation de lui répondre de manière désagréable, elle lui fait son plus beau sourire. Et quand le combat devient vraiment trop difficile, Thérèse préfère déserter plutôt que de lui asséner ses quatre vérités.

Reconnaître Jésus caché au fond de l’âme

Le comble de l’histoire est que la religieuse en question était à mille lieues de s’imaginer que Thérèse avait du mal à la supporter. Au point qu’un jour, pendant la récréation, la sœur vient voir Thérèse et lui dit : "Voudriez-vous me dire, ma Sœur Thérèse de l’Enfant Jésus, ce qui vous attire tant vers moi, à chaque fois que vous me regardez, je vous vois sourire ?" On imagine aisément Thérèse quelque peu décontenancée par la tournure de la situation. Elle lui répond qu’elle sourit parce qu’elle est contente de la voir ! "Bien entendu, je n’ajoutai pas que c’était au point de vue spirituel", précise, entre parenthèses, Thérèse dans ses mémoires.

Vaste hypocrisie ? Non. Thérèse s’est efforcée d’aimer cette sœur d’un véritable amour de charité, non pas en restant au stade de ses propres sentiments, mais en reconnaissant chez elle la demeure que Dieu se fait au sein de chacune de ses créatures. "Ah ! ce qui m’attirait, c’était Jésus caché au fond de son âme…", écrit-elle. "Jésus, l’Artiste des âmes, est heureux lorsqu’on ne s’arrête pas à l’extérieur mais que, pénétrant jusqu’au sanctuaire intime qu’il s’est choisi pour demeure, on en admire la beauté."

Les plus belles citations de Thérèse de Lisieux :

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