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Abbé Pierre : l’Église lève le délai d’ouverture de ses archives

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Abbé Pierre.

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La rédaction d'Aleteia - publié le 12/09/24
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Afin de faire toute la lumière sur les accusations d'abus sexuels portées à l'encontre de l'abbé Pierre, la Conférence des évêques de France (CEF) a annoncé ce jeudi 12 septembre ouvrir sans délai ses archives aux chercheurs de la commission d'enquête Emmaüs.

Après les nouvelles accusations d'abus sexuels visant l'abbé Pierre, révélées le 6 septembre, la Conférence des évêques de France (CEF) va ouvrir sans délai ses archives aux chercheurs, et notamment à la commission d'enquête d'Emmaüs. L'Église lève le temps généralement convenu pour consulter ces documents à Issy-les-Moulineaux, initialement de 30 ans après la mort du prêtre ou du religieux concerné. "Ces archives sont ouvertes aux chercheurs. Il y a normalement un délai de 30 ans avant qu'elles puissent être consultées, mais nous avons décidé que nous pourrons ouvrir ces archives aux chercheurs, en particulier ceux que la commission qu'Emmaüs a constitué", a souligné le président de la CEF Mgr de Moulins Beaufort sur Radio Notre Dame ce jeudi 12 septembre.

Selon le prélat, ces archives consistent en un "dossier assez mince", composé de "quelques lettres qui montrent que le bureau central de l'assemblée des cardinaux et évêques de France a pris connaissance du comportement de l'abbé Pierre". Le président de la CEF est par ailleurs revenu sur le degré de connaissance des agissements imputés au prêtre, et se dit "incapable de dire" qui, à l'époque, en était informé. Le comportement " gravement défaillant" et "dangereux" de l'abbé Pierre avait été découvert en 1954 et des mesures auraient été prises en conséquence. "Quelques évêques ont su, certainement, un certain nombre de faits, mais exactement lesquels ?", a questionné l'évêque avant d'encourager "vivement l'enquête qu'Emmaüs vient d'ouvrir".

24 témoignages depuis juillet

En juillet 2024, sept premiers témoignages avaient fait état de "comportements pouvant s’apparenter à des agressions sexuelles ou des faits de harcèlement sexuel commis par l’abbé Pierre entre la fin des années 1970 et 2005". Le 6 septembre, 17 nouveaux témoignages accusaient le prêtre. Les faits décrits auraient été commis entre 1950 et 2000, sur des femmes aussi bien majeures que mineures, dont l’une âgée de 8 à 9 ans.Dans la foulée, la fondation Abbé Pierre, Emmaüs France et Emmaüs International ont annoncé mettre en place une " commission d’expert.e.s indépendant.e.s (sic)", afin d'enquêter sur ces révélations.

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