Seraient-ce ceux qui en sont privés qui connaissent le mieux la valeur de la liberté ? C’est en tout cas ce qu’ont voulu affirmer les organisateurs du Prix littéraire de la liberté intérieure porté par l’émission du service public « Le Jour du Seigneur » (France 2). Créé en 2018, cette récompense prime un texte original, quelle qu’en soit la forme, pourvue qu’il soit construit « autour de valeurs spirituelles, de dialogue et de tolérance », comme le décrit l’organisation.
C’est Anne Le Maître, lauréate de l’édition 2023 pour son essai Un si grand désir de silence, qui parraine l’édition 2024 dont les résultats seront rendus publics mercredi. Sous la responsabilité d’un bénévole ou d’un aumônier de leur prison, les membres du jury ont eu jusqu’au 15 août pour débattre et émettre leurs votes après avoir lu les sept textes en lice. Parmi eux : Ce lieu en nous que nous ne connaissons pas de Marie Balmary, Retrouver la liberté spirituelle de Michel Cool, auteur chez Aleteia, Vivre avec l’irréparé d’Isabelle Le Bourgeois et Ceci est mon corps de Charlotte de Vilmorin.
La remise du Prix, elle, aura lieu le 11 septembre 2024 à 18h30 à la librairie La Procure Saint-Sulpice dans le VIIe arrondissement de Paris. Pour cette septième édition, ce sont donc 42 détenus incarcérés dans quinze centres pénitentiaires de France pour des peines plus ou moins lourdes, qui se sont portés volontaires et ont été sélectionnés pour choisir le vainqueur. « Qui de mieux en effet pour aborder la thématique de la liberté intérieure, a ainsi remarqué Thierry Hubert, porte-parole du concours, que des personnes qui sont elles-mêmes condamnées pour des périodes plus ou moins longues à la privation de liberté ? »