De l'arène politique à l'autel. C'est en quelque sorte la trajectoire de Rafael Becerra González. Ce quadragénaire a d'abord étudié à l'Université de Guadalajara (Mexique) le commerce international, la communication ainsi que les sciences politiques. Presque tout naturellement, il a intégré le milieu politique à la sortie de ses études : "J'ai regardé dans les partis politiques lesquels pouvaient le plus coïncider avec mes valeurs. Certains ont été fondés sur les principes de la doctrine sociale de l'Église", raconte-t-il à l'édition espagnole d'Aleteia.
Mais en parallèle, Rafael pense aussi à la prêtrise. Une idée qui lui trotte dans la tête depuis son enfance… dès l'âge de 7 ans. Il avait été marqué par la visite du pape Jean Paul II à San Juan de los Lagos, en mai 1990. "Je veux être comme lui", s'était dit le garçonnet à l'époque. Cette vocation précoce s'était finalement peu à peu estompée. Sa passion de la politique prenait le dessus. Jusqu'à s'engager aux côtés d'un élu mexicain : "Un candidat conservateur m'a invité à participer à sa campagne électorale, j'étais chargé de le présenter lors des meetings", se souvient-il. Après la victoire de l'homme politique aux municipales, il demande à Rafael de fonder l'Institut de la Jeunesse Tepatitlense. Grâce à son travail acharné, il finit par être nommé coordinateur des instituts municipaux de jeunesse par le gouvernement de l'Etat. Il gérait alors un réseau d'une soixantaine de centres pour la jeunesse.
Un appel à devenir prêtre
Son action politique a toujours été guidée par le bien commun car il juge important de diffuser les valeurs évangéliques au sein du gouvernement. "J'ai toujours eu la conviction que Dieu m'appelait à faire cela et je voulais me sanctifier dans cette mission". Mais Dieu avait d’autres projets pour Rafael Becerra González. "J'ai réussi à bien des égards : j'avais une petite amie que j'allais épouser, un bon travail et un bon salaire, une émission de télévision sur la chaîne catholique du pays et deux émissions de radio", énumère-t-il.
C'est en 2014 qu'il ressent un appel vers la prêtrise et se lance dans cette belle aventure. Il est aujourd'hui prêtre et ne regrette rien : "Je n'ai rien perdu, j'ai tout gagné. En politique, tout tourne autour de nous : le candidat, les programmes, le parti. Et dans le sacerdoce, tout tourne autour du Christ", conclut-il.