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La probité de l’athlète olympique, un modèle politique ?

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Gbariel Attal et Michel Barnier le 5 septembre 2024 à Matignon.

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Benoist de Sinety - publié le 08/09/24
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Le père Benoist de Sinety rend hommage à la probité des athlètes olympiques dont l’honnêteté dans leur volonté de dépasser les limites imposées peut être un modèle pour tous… y compris dans la vie politique.

Les larmes des athlètes français, comme les autres d’ailleurs, valides ou handicapés, sur la plus haute marche du podium lorsque résonnent les notes de la Marseillaise, devraient être pour nos responsables une source de méditation. Et d’examen de conscience. Ces hommes et ces femmes qui nous étaient inconnus il y a quelques semaines à peine, issus de tous les milieux, porteurs de toutes les fois, dans des disciplines très souvent peu suivies, ont ceci en commun : leur ardeur à tenir un cap et une forme de probité

Non pas cette probité morale que les Savonaroles d’aujourd’hui exigent des autres sans la désirer pour eux-mêmes, non pas une transparence exemplaire fantasmée et inaccessible donc, mais la probité de ceux qui ne se résolvent pas aux limites imposées et cherchent à les dépasser, par leurs forces et leur courage, autant que possible.

Une forme de sagesse

Sens de la discipline, ascèse du corps, concentration et connaissance de soi : autant de principes qui s’évanouissent tranquillement à notre époque festive et qui, ainsi manifestés, nous émeuvent et nous perturbent. Ce que la religion peine maintenant à exprimer pour l’immense majorité de nos contemporains, sans doute parce que nous avons élevé si haut les murs qui entourent la source qu’ils en deviennent infranchissables, le sport le réalise à sa manière. Plus éphémère, fort de bien des ambiguïtés (mais qui n’en porte pas ?), dans une liturgie populaire qui enthousiasme et rassemble. Et la place, remarquable, faite aux athlètes handicapés est là aussi notable : comme un rappel évangélique de la puissance de Dieu qui se manifeste au cœur de nos faiblesses, comme une évocation moderne de ce prochain qui nous sauve, de ce faible qui renverse le puissant.

Ceux qui prédisaient l’échec des olympiades, nous annoncent désormais l’apocalypse pour le temps qui suivra. On ne peut que souhaiter qu’ils continuent à se tromper aussi magistralement. À moins que les images de ces moments de fête ne jaunissent plus vite sous leur format numérique que celles de nos aïeux sur les papiers d’hier. Et qu’elles ne soient remplacées par le spectacle, assez désolant, de leaders qui ne cherchent qu’à sauver leurs fauteuils ou à occuper celui du voisin en jouant, de partout, la politique du pire, tout en convoitant, follement, de pouvoir ainsi se hisser à la hauteur de leurs fantasmes de gloire et de pouvoir.

La nomination du Premier ministre qui ne représente plus, pour la première fois depuis quelques années, un profil idéologique ou stéréotypé, peut être un bon signal. Signal d’une forme de sagesse : celle qui consiste depuis la nuit des temps à croire que la transmission se déploie du plus âgé vers le plus jeune et non l’inverse, et que la blancheur des cheveux manifeste davantage l’expérience sans pour autant y suffire. 

On ne peut que lui souhaiter de réussir. Et à tous de comprendre qu’il serait intéressant de réfléchir au bien commun plutôt qu’à la somme des ambitions individuelles. Cette réussite ne peut être durable et réelle que si l’on accepte enfin de mettre au cœur de tout projet de gouvernement le bien du plus faible et le devoir du plus fort. Tout en regardant le prochain non comme un ignorant ou un faible, mais comme un frère et un maître.

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