Ils ont tous un point commun : le handicap. Mais les sportifs des Jeux paralympiques ne se résument pas à cette seule caractéristique. Bien au contraire. Certains se sont fait remarquer par leur foi et leur performance sportive.
1Après une prière, Manon Genest décroche le bronze
C'est ce qui s'appelle avoir la grâce de Dieu. Le 1er septembre dernier, Manon Genest a remporté la médaille de bronze lors de la finale du saut en longueur T37. Mais avant de s'élancer, cette mère de famille catholique a récité une prière : "Je sais que tu es là, Seigneur, et c’est ensemble qu’on va aller chercher ce podium." Le trentenaire s'est confié après son épreuve sportive et a déclaré : "C’est fou, mais j’ai vraiment senti que j’avais une présence avec moi, que je n’étais pas seule…" Manon Genest a grandi dans une famille catholique non pratiquante. Elle s'est réellement convertie au moment de l'adolescence quand était scolarisée au lycée militaire de Saint-Cyr. "J'ai rencontré un jour là-bas un homme en uniforme, avec un grade dont je ne connaissais pas la signification. Il était en fait aumônier militaire, et cela m’a fait du bien de parler avec lui. Pendant cette époque compliquée, il m’a proposé de venir à la messe, pour aider à m’apaiser", explique-t-elle.
2Ugo Didier, le double de Léon Marchand
C'est un nom qui restera sûrement gravé en mémoire. Ugo Didier a fait sensation le jeudi 29 août avec une médaille d'or lors de l'épreuve du 400 mètres nage libre. En effet, le jeune homme ne peut ni courir, ni marcher, ni sauter à cause d'une malformation des membres inférieurs. "Franchement c’est fou l’ambiance, le public est complètement dingue (…), je n’imaginais pas une telle ferveur", a-t-il commenté après avoir été médaillé. Le jeune homme avait déjà été médaillé d'argent lors des Jeux de Tokyo en 2021 et titré champion du monde à Manchester en 2023. Sa performance a fait réagir des grands noms du monde du sport comme Antoine Griezmann et ses "alerte médaille !", Florent Manaudou, et Léon Marchand lui-même.
3Une ola silencieuse au cecifoot
Dans le sport, il est question de performance, certes, mais aussi de valeurs. Le 2 septembre, lors du match de poules de la compétition de cécifoot entre la France et le Brésil, les spectateurs ont réalisé une ola silencieuse. Si ce geste peut surprendre au premier abord, c'est avant tout une marque de respect. Le silence est obligatoire pour que les athlètes atteints de déficience visuelle puissent s'exprimer et se repérer sur le terrain à l'aide d'un ballon sonore qui doit être envoyé dans le but adverse. Cette ola originale a fait le tour des réseaux sociaux suscitant les applaudissements des internautes.
4"Le petit Gabriel" qui a reçu un don de Dieu
Un autre prodige de la natation. Le brésilien Gabriel dos Santos Araujo surnommé "le petit Gabriel", a décroché la première place lors de la finale du 100 m dos jeudi 29 août, et encore l'or sur le 50 m dos. Le sportif a été victime d'une malformation pendant la grossesse de sa mère, il a des moignons au niveau des épaules et ses jambes sont atrophiées. Mais cela ne l'empêche pas de nager. "Comme on voulait qu'il ait une enfance normale, on l'amenait dans un club où il y avait une piscine. A 4 ou 5 ans, il savait déjà nager, même s'il n'avait pas de bras. Je crois que c'est un don qu'il a reçu de Dieu", témoigne sa mère auprès de Franceinfo.
5L'archer sans bras qui vise la médaille d'or
L'Américain Matt Stutzman a bluffé le public par la maîtrise de son arc. Cet archer, né sans bras, est surnommé "Armless Archer", qui signifie l'archer sans bras en français. Il maîtrise parfaitement son arc à poulies avec ses pieds ce qui lui a permis de se qualifier en finale et de gagner dimanche 1er septembre aux Invalides. Matt Stutzman avait déjà monté sur le podium à la deuxième place aux Jeux de Londres en 2012. Il est également à l'aise au volant de sa voiture de course et l'a prouvé dans documentaire (Rising Phoenix) produit par Netflix en 2020.
6Le sportif missionnaire
Une victoire grâce à Dieu. Brian Siemann un américain de l'Illinois et catholique pratiquant qui brillamment remporté une médaille de bronze aux Jeux Paralympiques lors du 400 mètres chaise. "Je pense que c'est important qu'un athlète remercie Dieu lorsqu'il réussit une compétition", assure Brian Siemann. Le sportif a une fibre missionnaire car sur les réseaux sociaux, il parle régulièrement de sa foi. En 2016, il expliquait "avoir confiance en Dieu dans les moments d'épreuve" et sait qu'il peut "se tourner vers lui pour trouver une présence et l'apaiser".
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7Deux frères pour un podium
C'est l'histoire de frères, Alex et Kylian Portal qui ont gagné les médailles d'argent et de bronze dans la catégorie au 400 mètres nage libre, le 31 août dernier. Une belle réussite pour ces athlètes atteint d'albinisme oculaire, une maladie génétique qui limite leur vue à un mètre et qui rend leurs rétines ultrasensibles à la lumière.
8L’or deux jours après l’argent
Premier titre de champion paralympique pour Tanguy de La Forest lors de la finale du tir à la carabine position couchée 10 mètres, le 1er septembre. Il avait échoué décrocher l'or deux jours auparavant et avait dû se contenter de la deuxième place en tir à carabine à 10 mètres debout. "L’émotion de Tanguy de la Forest est la nôtre. Au bout de sa persévérance, l’OR et la fierté d’un pays. Félicitations champion !", a réagi le président de la République Emmanuel Macron.
9Paolo , l'athlète élevé par des religieuses
C'est un destin hors du commun. Paolo Camanni a été recueilli en par des religieuses en Chine alors qu'il était atteint d'une tumeur oculaire extrêmement dangereuse. Grâce à l'aide des sœurs, il est finalement adopté par une famille italienne. Pendant sa jeunesse, Paolo Camanni a fait du scoutisme, joué du piano et pratiqué du karaté. C'est dans cette discipline qu'il s'est fait remarquer. Ce vendredi 6 septembre, il participera aux éliminatoires de la catégorie des -73 kg. Il pourra certainement compter sur les prières des religieuses qui l'ont soigné.
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10Adoptée en Sibérie… mais multi médaillée américaine
Un signe de Dieu. Jessica Long a ce que l'on pourrait appeler "un CV long comme le bras" : son armoire à trophée compte la bagatelle de 30 médailles obtenues au cours de sa carrière paralympique, ce qui en fait l'une des athlètes américaines les plus prolifiques en nombre de médailles. Un tel parcours n'aurait pas été possible sans ses parents qui ont d'abord eu deux enfants biologiques. Ces derniers ont rencontré des problèmes de fertilité, après avoir intensément prié, ils se sont rendus dans un orphelinat sibérien. Le couple a décidé d'adopter deux enfants dont Jessica qui a subi une double amputation sous les genoux en raison d'une hémimélie fibulaire à l'âge de 18 mois.