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Le temps des vacances est un temps de détente, de repos, mais aussi souvent de retrouvailles familiales et de vie en communauté élargie. Avant le départ, chacun a pris la résolution de faire un effort pour que ce temps estival en famille ou entre amis reste des vacances et ne se soit pas synonyme de crispation, énervement, bouderie, voire règlements de compte ! Pour encourager et fortifier toutes les bonnes volontés, Aleteia a identifié, à la suite de Mgr Chevrot, une série de petites vertus du quotidien qui rendront cette année vos vacances merveilleuses et inoubliables, promis !
Mgr Georges Chevrot (1879-1958) est un prêtre parisien, curé de Saint François-Xavier de 1930 à 1958. Prédicateur de talent, il était très apprécié pour la simplicité et la clarté de son éloquence et le caractère évangélique de ses sermons. Il assura les conférences de Carême à Notre-Dame de Paris de 1938 à 1940, où il traita notamment du patriotisme et de "l'actualité de l'Évangile". Il s’engagea comme résistant sous l’Occupation. "Les petites vertus du foyer", telles les appelaient Mgr Chevrot. Si ces vertus du quotidien passent parfois inaperçues, elles sont pourtant indispensables pour rendre la vie familiale agréable. Quand elles font défaut, les rapports humains deviennent particulièrement pénibles !
La vertu de courtoisie est la première de la série, et même la principale, car toutes les autres vertus domestiques découlent d’elle. La courtoisie : ce mot qui peut sembler bien désuet est tout simplement une forme élargie de la politesse. Elle englobe notamment l’attention portée aux autres et le savoir-vivre, qui n’est rien d’autre que le savoir-vivre ensemble. Pour illustrer la politesse, prenons l’exemple d’un objet qui n’est pas travaillé, qui n’est pas poli ou ciselé. Il est qualifié de grossier. Les aspérités qui demeurent le rendent rugueux et peu pratique. Être poli suppose justement d’adoucir, de polir les défauts de notre caractère afin de pouvoir vivre en harmonie les uns avec les autres.
La courtoisie, une “petite vertu” ?
La courtoisie, tout comme ses sœurs les autres vertus du quotidien, est qualifiée de "petite vertu". Elle n’est pourtant pas une vertu facile à acquérir, qui serait réservée aux faibles. Au contraire, elle demande une force de caractère peu commune : oublier ses humeurs, ses envies et ses tracas pour s’ouvrir à l’autre et lui apporter douceur, marque d’attention et de respect. Comme le disait si bien saint Jean-Baptiste de La Salle : "La courtoisie n’est pour ainsi dire que la charité mise en pratique". Elle n’est pas réservée aux échanges avec les personnes extérieures, ce n’est pas seulement une marchandise d’exportation ! Elle est aussi nécessaire au sein du foyer. Combien de fois sommes-nous polis et souriants en société mais, de retour à la maison, la fatigue et le relâchement surviennent, on ne se gêne plus, on relâche la pression, et parfois on râle bien fort, plus pour se soulager soi-même que pour blâmer les autres…
Alors oui, parfois on rentre épuisé d’une journée passée au bord de la plage à ne rien faire, mais est-ce une raison pour s’enfermer dans sa chambre à peine arrivé, pour s’affaler sans un mot dans le canapé avec notre outil le plus précieux, celui qu’on aime tant mais qui nous le rend si mal ? Ne serait-il pas plus agréable pour tous de faire l’effort de saluer les membres de la maisonnée, de s’intéresser à leur journée ? La courtoisie, c’est aussi avoir des égards pour le prochain : celui qui marche plus lentement parce que plus âgé ou plus petit, celui qui est fragile et qui a besoin de conseils, celui qui est fatigué et qui se renferme sur lui-même, celui qui vient d’arriver au sein de la famille et qui cherche sa place. Si tous se mettent à la courtoisie, le bonheur de la maisonnée est garanti !
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