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Ouverture des JO : les scènes qu’on a aimées et celles dont on se serait passé

Cérémonie d'ouverture des JO 2024 à Paris.

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Mathilde de Robien - publié le 27/07/24
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Alors que les Jeux olympiques (JO) sont l’occasion, comme le veut la tradition antique, de faire régner la concorde, la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée vendredi 26 juillet au soir à Paris a suscité la polémique en mêlant grandeur et décadence.

"Maman, c’est quoi un trouple ?" Thaïs, 7 ans. On se réjouissait de passer une soirée en famille devant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO) de Paris 2024 ce 26 juillet au soir et on se retrouve démuni face à une question d’une enfant de 7 ans. Et pour cause, qui aurait pu imaginer qu’un spectacle censé magnifier la France et le sport, imaginé par Thomas Jolly, intègre des scènes obscènes et déjantées ? La soirée avait pourtant bien commencé. Le rideau d’eau et de fumée aux couleurs de la France sur le pont d'Austerlitz a ouvert le bal des bateaux transportant les 205 délégations d’athlètes de manière grandiose. 

Puis, un tableau dédié à Notre-Dame de Paris a offert une magnifique performance. Sur fond de musique électronique composée à partir des sons des outils et des mouvements des artisans de Notre-Dame, des danseurs ont évolué au pied de la cathédrale mais aussi sur les échafaudages, rendant un bel hommage à tous les compagnons et artisans d’art qui œuvrent depuis cinq ans à la renaissance de Notre-Dame, dont la réouverture est prévue le 8 décembre prochain.

Quelques minutes plus tard, on change de registre. Thomas Jolly avait certes prévenu qu’il y en aurait pour tous les goûts. Le problème, c’est quand le résultat est de très mauvais goût. Marie-Antoinette décapitée qui apparaît à la fenêtre de la Conciergerie au son du chant révolutionnaire "Ah ! Ça ira" en a choqué plus d’un. Et cela se comprend. Glorifier la fureur révolutionnaire est un choix qui laisse pantois. Alors certains diront que cette mise en scène collait bien au groupe de metal français Gojira. Mais au prix de la décence et de la finesse.

Cérémonie d'ouverture des JO 2024 à Paris.

Les spectateurs ne sont pas au bout de leur peine… Il est vrai que Paris est connue pour être la ville de l’amour. Mais quand l’amour devient le prétexte pour faire la propagande de l’idéologie LGBT, cela donne des scènes, telles que la parade nuptiale à trois dans l’escalier avant qu'ils n'aillent s'enfermer dans une chambre, totalement déplacées dans une cérémonie d’ouverture de JO. À une heure d'audience record – France Télévision se réjouit d’avoir atteint les 23,4 millions de téléspectateurs – on impose un défilé de drag-queens aux couleurs d’une idéologie minoritaire. Il y avait d’autres manières de célébrer l’amour.

Mais c’est la parodie de la Cène, dernier repas du Christ avec ses apôtres, qui s’avère sans doute le plus choquant. Une mise en scène grotesque avec des drag-queens à la place des apôtres et une DJ "couronnée d’étoiles" à la place de Jésus. Une parodie blasphématoire qui n’a pas manqué de faire réagir dès le lendemain la Conférence des évêques de France qui a déploré "des scènes de dérision et de moquerie du christianisme" et provoqué la solidarité de membres d'autres confessions religieuses, troublés par le non-respect de la religion et du sacré. Si d’aucuns prétendent qu’il s’agissait là d’une représentation d’un banquet des dieux, France Télévision a néanmoins supprimé de son fil Twitter la publication de la vidéo.

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Une parodie de la Cène a été proposée lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, 26 juillet 2024.

Moment lunaire et surréaliste, la production de Philippe Katerine, quasi nu et peint en bleu, représentant Dionysos. Le chanteur connu pour son excentricité est apparu sous les yeux du monde entier sous une cloche et a interprété son nouveau single "Nu". Désir de choquer ou art décadent ? À ce stade, on ne sait plus très bien ce qui anime les artistes. Certaines chaînes ont eu le bon goût de ne pas montrer cette séquence en direct, à l'instar de la chaîne américaine NBC, diffuseur des JO aux États-Unis, comme le rapporte L’Équipe.

Enfin, la fin de la cérémonie a laissé place à un peu plus de dignité. Charles Coste, 100 ans, plus vieux champion olympique français, a transmis la flamme olympique au judoka Teddy Riner et à la sprinteuse Marie-José Perec, qui ont embrasé le chaudron emblématique de la compétition.

La performance finale de Céline Dion, très attendue en raison de ses problèmes de santé, a cependant réussi à faire l’unanimité. La chanteuse québécoise a magistralement interprété "L'hymne à l'amour" d'Edith Piaf. C’est ainsi que la cérémonie s’est clôturée avec ces mots : "Dieu réunit ceux qui s'aiment". Un petit peu d’espérance au milieu de cette décadence.

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