Des prouesses techniques et quelques scènes incroyables mais des choix artistiques qui interrogent c’est, en substance, ce qui ressort de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris qui s’est déroulée le long et sur la Seine ce vendredi 26 juillet. "Grandiose", "spectaculaire" pour certains, "grotesque", "grossière" et "propagande woke" pour d’autres. Au lendemain de la cérémonie, la Conférence des évêques de France (CEF) a elle aussi tenu à réagir en déplorant "des scènes de dérision et de moquerie du christianisme". En effet, parmi les différents tableaux proposés lors du spectacle, un a tout particulièrement choqué les fidèles. Il s’agit d’une parodie de la Cène, dernier repas du Christ avant sa mort. Sublimée par de nombreux peintres, de Véronèse à Vinci, la Cène parodiée lors de la cérémonie d’ouverture des JO mettait en scène des drag-queens à la place des apôtres et une DJ "couronnée d’étoiles", Barbara Butch, DJ féministe et activiste LGBTQ +, à la place de Jésus Christ.
"En réparation du blasphème à Paris, jeûnons et prions, renouvelons notre dévotion à l'Eucharistie, au Sacré-Cœur et à la Vierge Marie", a par exemple réagi sur X Mgr Donald Hying, évêque de Madison (États-Unis), dans la foulée. "Que Jésus soit adoré et aimé dans tous les tabernacles du monde. Merci Seigneur pour l'Eucharistie et la Cène, pour ton amour pour nous." "Nous remercions les membres des autres confessions religieuses qui nous ont exprimé leur solidarité", détaille encore la CEF. "Ce matin, nous pensons à tous les chrétiens de tous les continents qui ont été blessés par l’outrance et la provocation de certaines scènes. Nous souhaitons qu’ils comprennent que la fête olympique se déploie très au-delà des partis pris idéologiques de quelques artistes."
Ce dimanche 28 juillet, le Conseil des Eglises du Moyen-Orient a elle aussi émis une longue déclaration à propos de la cérémonie d'ouverture, déplorant "la moquerie des mystères du christianisme et de ce qui est sacré pour des milliards de personnes". Les évêques français ont néanmoins tenu à souligner les "merveilleux moments de beauté, d’allégresse, riches en émotions et universellement salués" de cette cérémonie avant de conclure : "L’olympisme est un mouvement au service de cette réalité d’unité et de fraternité humaine. Place au terrain des compétitions, qu’il apporte vérité, consolation et joie à tous !"