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Ils sont 600 salariés, travaillant sur quinze sites industriels du groupe Michelin, à s'impliquer dans la préservation du patrimoine local, aux côtés de la Fondation de la Sauvegarde de l'Art Français. Pour la sixième année consécutive, la fondation d'entreprise Michelin participe à la campagne “Sur la route du Plus Grand Musée de France”, qui a pour but de valoriser les œuvres d'art éparpillées sur tout l'Hexagone, afin de les rendre accessibles au plus grand nombre et de les conserver. Et l'art sacré ainsi que le patrimoine chrétien y occupent une place de choix.
En s'appuyant sur leur ancrage territorial, les salariés Michelin ont pu faire un repérage de 80 œuvres d'art en péril situées aux alentours de leur lieu de travail. Seize d'entre elles ont ensuite été sélectionnées afin de garantir leur restauration effective au moyen d'un don de 8.000 euros par œuvre. Parmi elles, nombreuses sont celles qui appartiennent au domaine sacré. Ainsi, sur le site de Boulogne-Billancourt, c'est un magnifique bas-relief conservé dans l'église Saint-Merry qui a retenu l'attention des salariés Michelin. Daté du XVIIIe siècle, il est le fruit du travail de Paul-Ambroise Slodtz dont deux des œuvres sont exposées au Louvre. Grâce au site de Saint-Doulchard, dans le Cher, la statuaire de l'église Saint-Firmin de Méry-ès-Bois va s'offrir un beau toilettage : certaines statues, réalisées avant 1623, sont particulièrement abîmées et pourront être restaurées.
Reliquaire, tableaux, calvaire...
En Auvergne, à Bénisson-Dieu, Moïse sera sauvé des eaux... et de l'abandon. Grâce au don du site Roanne, cette petite commune de quelque 400 habitants va pouvoir restaurer un tableau de l'école de Nicolas Poussin représentant Moïse sauvé des eaux, relégué au fond de la sacristie de la somptueuse abbaye Notre-Dame, construite entre le XII et le XIIIe siècle. Classé au titre des Monuments Historiques depuis 1982, son vernis a jauni et sa toile est gondolée.
L'usine de Blanzy (71) a quant à elle choisi de préserver un reliquaire ! Dans le village de Saint-Firmin, l'église abrite les reliques de cet évêque d'Amiens mort en martyr au IVe siècle, cachées dans un buste daté du XVe siècle. Du côté de Troyes, le calvaire de Saint-Jean-de-Bonneval érigé en 1862 a été sélectionné par les salariés de l'usine de Clermont-Ferrand. En 2023, cette campagne avait déjà permis de restaurer 14 œuvres locales. Depuis 2017, ce sont au total 60 œuvres d'art qui ont pu être sauvées grâce à cette initiative hors du commun.