Le mot reliquaire vient du latin reliquiae, reliquus, qui signifie "qui reste". Concrètement, les reliques sont les restes mortels (ossements) des saints ou bien un morceau de leurs vêtements. Le reliquaire désigne l’objet, souvent richement décoré, destiné à conserver et à exposer ces reliques.
Depuis les premiers siècles du christianisme, l’Église catholique a encouragé la vénération des reliques. Très vivante au XIIIe siècle, elle est encore recommandée par le Concile de Trente au XVIe siècle. Les fidèles attribuaient une puissance surnaturelle aux reliques. Car s’approcher des restes d’un saint, c’est toucher Dieu. Par l’objet, on accède ainsi aux mystères de la foi. Les reliques sont à l’origine de nombreux pèlerinages, processions, miracles et translations partout en France et dans le monde et ont fait l’objet d’un commerce, plus ou moins avouable, en Orient comme en Occident.
Aujourd’hui, les reliquaires ressortent des sacristies. On les place dans le chœur, on les montre, on les fait voyager. À titre d'exemple, les reliques de sainte Thérèse de Lisieux parcourent le monde depuis 1994. En juillet 2020, ce sont trois étudiants français qui ont pris la mer sur un voilier avec les reliques de sainte Marie-Madeleine.
Des reliquaires aux formes variés
La particularité des reliquaires est qu'ils peuvent prendre des formes extrêmement variées ! Il existe ainsi des reliquaires de grande taille, généralement des coffrets (châsses) mais aussi des reliquaires portatifs comme les "encolpion" à porter autour du cou. Les capsella sont les petites châsses placées dans les autels. Certains objets liturgiques peuvent également devenir des reliquaires comme les "tabernacle-reliquaire" ou "ostensoir-reliquaire".
Plus originaux encore sont les reliquaires morphologiques qui adoptent la forme de la partie du corps qu’ils contiennent (bras, pied, crâne). Ils renferment souvent une attestation d'authenticité, que la recherche scientifique, aujourd’hui appliquée à de nombreuses reliques, confirme… ou non !