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L’Institut libre de journalisme, une école au service du Bien Commun

Depuis 2018, l’Institut Libre de Journalisme forme les jeunes désireux de devenir journalistes grâce à un enseignement dispensé en dix week-ends.

Cécile Séveirac - publié le 09/07/24 - mis à jour le 30/07/24
Depuis 2018, l’Institut Libre de Journalisme (ILDJ) forme les jeunes désireux de devenir journalistes grâce à un enseignement dispensé en dix week-ends. En octobre 2024, l’école ouvre son premier mastère en alternance afin de donner les outils nécessaires aux futurs journalistes pour rester “ancrés dans le réel”.

Œuvrer au pluralisme dans les médias français : telle est l’ambition de l’Institut Libre de Journalisme (ILDJ). Présenté en 2017 lors de la première “Nuit du Bien Commun”, l’ILDJ ouvre ses portes en 2018. Cette école, financée par les dons de particuliers ou de fondations comme la Fondation Notre-Dame, forme les jeunes âgés de 18 à 27 ans aux techniques journalistiques nécessaires à leur intégration en rédaction. Répartis en petites promotions de maximum 25 élèves, ces futurs journalistes bénéficient d’un enseignement dispensé en dix week-ends au cours de l’année. Un format pensé pour permettre aux étudiants de suivre un autre cursus en parallèle, leur délivrant ainsi une double compétence, ou pour les jeunes professionnels qui se posent la question de la reconversion.

"C’est particulièrement pratique pour les étudiants qui se spécialisent dans d’autres domaines avant de se lancer dans le journalisme", estime Jean-Benoît Harel, journaliste Vatican News issu de la promotion 2020-2021 de l’ILDJ. Alors qu’il effectue son Master en droit à l’université Paris II Panthéon-Assas, le jeune homme se découvre un intérêt pour le journalisme en animant des chroniques sur RCF et Radio Notre-Dame. "Je me suis dirigé vers l’ILDJ pour apprendre les techniques journalistiques et développer une vraie compétence en radio", explique-t-il. "C’est une formation qui permet de toucher un peu à tout. Les week-ends sont très denses et demandent un véritable investissement, car on est assez rapidement plongés dans l’ambiance rédactionnelle. C’est stimulant", se souvient Jean-Benoît. 

Les étudiants sont regroupés en promotion de 25 élèves pour une formation à taille humaine, qui permet à chacun de bénéficier d'un accompagnement pédagogique personnalisé.

Apprendre à rédiger un article de presse, de la brève à la tribune en passant par le reportage, mais aussi aller sur le terrain pour capturer les images et les réactions nécessaires au montage d’un son radio ou d’une vidéo pour le “journal de 13 heures”, mener une interview… "C’est une école qui permet d’acquérir rapidement les bases, et qui nous permet ensuite de nourrir ces compétences par une expérience en presse nationale ou en locale", relève Pierre Hardon, rédacteur en chef adjoint au Courrier de la Mayenne passé par l’ILDJ de 2019 à 2020.

La formation en dix week-ends doit permettre aux étudiants d'acquérir les bases du journalisme dans tous les domaines.

Outre les cours de journalisme, les élèves n'échappent pas à la culture générale et au décryptage de l’actualité. Objectif : forger des esprits critiques, attachés à la recherche de la vérité dans un contexte où la défiance de l’opinion publique à l’égard des médias se fait persistante. Seul un quart des Français estime que les journalistes sont indépendants aux pressions de l’argent (26%) ou à celles du pouvoir (24%), selon le dernier Baromètre La Croix Kantar sur la confiance des Français dans les médias (novembre 2023). "Plusieurs raisons expliquent cette défiance : l’absence de pluralisme, le conformisme médiatique, et la baisse de la culture générale", affirme Édouard du Peloux, directeur opérationnel de l’ILDJ. "Là où domine une sorte de pensée unique sur beaucoup de sujets, l’ILDJ a vocation à former des journalistes à même de proposer une vision alternative de la société. Certains de nos journalistes portent ainsi souvent une vision chrétienne de l'anthropologie", poursuit-il. "Cela n’empêche pas de les pousser à lutter contre leur propre système de pensée et à aiguiser leur esprit critique. L’important, c’est qu’ils se forcent à être ancrés dans le réel et qu’ils en acceptent la complexité."

Les étudiants sont invités à se plonger dans les conditions d'une rédaction. Ici lors du week-end Vidéos et images.

"L’ILDJ vient réintroduire une pensée différente dans le paysage médiatique français, où la majorité des journalistes a longtemps été plutôt à gauche et progressiste. C’est grâce à cette palette d’opinions que tout le monde s’y retrouve", estime quant à lui Pierre Hardon. "Mais pour moi, au-delà de toute considération idéologique, c’est avant tout une école qui forme des journalistes curieux, motivés, avec un bagage intellectuel et culturel suffisant pour traiter l’information avec sérieux et être capables de faire du factuel."

Un mastère en alternance

Les étudiants sont principalement encadrés par Louis Daufresne (rédacteur en chef Radio Notre-Dame) et Jean-Baptiste Giraud (rédacteur en chef Economie Matin), tous deux directeurs pédagogiques de l'école. Chaque année, environ 40 journalistes issus de différents médias interviennent pour évoquer leur parcours et conseiller les étudiants, à l’image de Christine Kelly (CNews), Charlotte d’Ornellas (JDD), Jordan Florentin (Boulevard Voltaire), Bernard de la Villardière (M6), Sonia Mabrouk (CNews, Europe 1), Nicolas Doze (BFM), ou encore Christophe Barbier (L’Express). 

Déjà 100 étudiants passés par l’ILDJ ont intégré des rédactions. Et pour ceux désireux d’intégrer une rédaction le plus tôt possible, l’ILDJ ouvre dès octobre 2024 un nouveau mastère en alternance. D’une durée d’un an, cette nouvelle formation pourra également être suivie à distance afin d’être compatible avec un contrat en presse régionale et locale.  

En savoir plus :

Pour postuler à la formation en 10 week-ends ou au mastère en alternance, cliquer ici. 1ère phase de candidatures avant le 26 juillet. Seconde phase avant le 15 septembre. 
Frais de scolarité pour la formation en dix week-ends : 1.250 euros.
Mastère en alternance : frais de scolarité pris en charge par un organisme de financement (OPCO ou autre).

En partenariat avec l'Institut libre de journalisme

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