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Abus sexuels dans l’Église : 571 victimes indemnisées depuis 2022

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La rédaction d'Aleteia - publié le 14/03/24
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Dans son rapport annuel, dévoilé le 14 mars, l’instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) des victimes d’abus sexuels dans l’Église révèle que 571 victimes ont été indemnisées depuis sa création.

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Deux ans après son lancement en janvier 2022, l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des victimes d’abus sexuels commis dans l’Église établit un nouveau bilan de son accompagnement. En 2023, ce sont 489 personnes qui ont obtenu une réparation financière, selon son rapport annuel dévoilé ce 14 mars 2024, soit 571 victimes indemnisées depuis le premier rapport de l'Inirr. Le montant de la réparation financière accordée aux victimes s'élève en moyenne à 36.000 euros. Depuis sa création, l'instance de réparation a été saisie par 1.351 personnes, dont 215 sur l'année 2023.

Celle-ci observe un ralentissement des saisines par rapport à l'année 2022, a constaté la présidente de l'Inirr, Marie Derain, lors d'une conférence de presse. Au total, 780 personnes ayant saisi l'Inirr sont actuellement accompagnées par un référent au 1er mars 2024, contre 315 personnes il y a un an. 540 personnes sont encore en attente d'un accompagnement, un véritable défi pour l'instance qui manque de référents spécialisés dans les traumatismes de nature sexuelle. Le rapport relève par ailleurs un "rajeunissement" ainsi qu'une "féminisation" des sollicitations de l'Inirr : l'âge moyen des victimes d'abus sexuels est passé de 63 à 61 ans, et 34% des saisines sont le fait de femmes, contre 31% en 2022.

58% de viols

L'Inirr met par ailleurs en lumière la nature des abus sexuels endurés par les victimes. Tout comme en 2022, la majorité des situations rencontrées concerne des viols répétés sur le temps long. En 2023, "58% des situations étudiées concernent des viols", et "39% de ces situations se sont poursuivies pendant plus d’une année" relève ainsi le document. Des faits particulièrement graves qui ont généralement touché de très jeunes enfants ou des adolescents, majoritairement âgés de 6 à 15 ans, et qui ont pris place dans un contexte scolaire (internats, séminaires) ou lors de temps d'enseignement comme le catéchisme et l'aumônerie.

Issue de la décision du 8 novembre 2021 prise en Assemblée plénière par la Conférence des évêques de France (CEF), l’Inirr a pour objectif de porter le devoir de justice et de réparation à l’égard de victimes de violences sexuelles dans l’Église, quand elles étaient mineures. Elle met en œuvre, avec chaque personne victime, une démarche individuelle de reconnaissance et de réparation.

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