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Groupes d’étude, agenda, thèmes… quelle suite pour le Synode ?

Synod 2023 - General Congregation - Instrumentum Laboris/B2
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Agnès Pinard Legry - avec I.Media - publié le 18/02/24
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La deuxième session de l’Assemblée du Synode sur l’avenir de l’Église se tiendra du 2 au 27 octobre 2024, a annoncé Vatican le 17 février. En amont de l’événement, les dicastères doivent constituer des "groupes d’étude" afin d’approfondir certains "thèmes qui ont émergé" lors de la première assemblée.

On en sait plus sur la suite du Synode sur l’avenir de l’Église. Le Vatican a annoncé le samedi 17 février que la deuxième session du Synode sur l’avenir de l’Église se tiendra au Vatican du 2 au 27 octobre 2024. Cette démarche ouverte en octobre 2021 a pour objectif de permettre à "tout le peuple de Dieu de discerner ensemble comment avancer pour être une Église plus synodale sur le long terme". 

Un an après la première assemblée, les travaux du Synode, dont l’intitulé exact est ‘Pour une Église synodale : communion, participation et mission’, reprendront avec en préambule un temps de retraite spirituelle de deux jours réservé aux participants du 30 septembre au 1er octobre. Ces derniers sont attendus à Rome dès le 29 septembre.

De manière concomitante à cette annonce, le pape François a publié un chirographe portant "sur la collaboration entre les dicastères de la Curie romaine et le secrétariat général du Synode". Ce texte législatif fait référence à la Constitution apostolique Praedicate Evangelium (2022) réformant la Curie qui insistait sur l’importance pour les "ministères" de la Curie de travailler ensemble, et non seulement dans leurs domaines propres de compétence. Outre cette "interdicasterialité", la Constitution apostolique encourageait aussi les dicastères à la collaboration avec le Synode des évêques, corps consultatif établi par le pape Paul VI en 1965 qui ne fait pas partie intégrante de la Curie romaine.

Cependant, la constitution affirmait que le Pape devait définir des "modalités" de collaboration : c’est désormais chose faite, les dicastères étant invités à constituer des "groupes d’étude" qui sont sommés d’approfondir certains "thèmes qui ont émergé" lors de la première assemblée en octobre 2023. Le secrétariat du Synode est en charge de la coordination de ces groupes, qui doivent être mis en place en accord avec les dicastères. Les thèmes sur lesquels travaillerons ces groupes ne sont pas précisés dans le chirographe, mais un article du portail officiel Vatican News évoque "la mise à jour de certaines normes canoniques, la formation des ministres ordonnés, les relations entre les évêques et les ordres religieux, et la recherche théologique et pastorale sur le diaconat".

Il s’agit d’un nouveau signe de la réelle importance que le pape François accorde au Synode des évêques, qu’il voit comme un instrument censé non seulement organiser occasionnellement des assemblées synodales, sa mission originelle, mais aussi accompagner une "conversion synodale" de l’Église catholique et de ses structures dans son ensemble, comme il l’a établi dans la constitution apostolique Episcopalis communio promulguée en 2018. Un autre exemple concret de cette évolution est le fait que l’étape dans les bureaux du secrétariat du Synode est devenue depuis peu obligatoire pour tous les évêques de passage à Rome lors de leur visite ad limina.

Cinq nouveaux consulteurs

Afin de venir en aide aux membres du secrétariat général qui sont particulièrement mobilisés ces derniers mois, le pontife a nommé cinq nouveaux consulteurs. Parmi ces universitaires, on compte trois femmes, dont deux laïques.

Ces nouveaux consulteurs sont le théologien et prêtre canadien Gilles Routhier de l’Université de Laval, la théologienne et religieuse Birgit Weiler de l’Université catholique pontificale du Pérou, la sociologue des religions Tricia Bruce de l’Université Notre-Dame (États-Unis) et la théologienne Clara Lucchetti Bingemer de l’Université catholique pontificale de Rio de Janeiro (Brésil). Est aussi nommé consulteur le vicaire épiscopal du diocèse de Liège en Belgique, le père Alphonse Borras, professeur émérite de droit canonique à l’Université catholique de Louvain.

Ces annonces interviennent cependant alors que la légitimité et le principe même de ce Synode ont été remis en cause par certains au moment de la publication en décembre 2023 de Fiducia Supplicans, document autorisant la bénédiction de couples irréguliers. Le sujet faisant partie des thèmes abordés lors du Synode, la publication d’un tel document alors même que le Synode n’est pas terminé, a suscité une certaine confusion et jeter un flou quant à l’utilité des débats et discussions menés dans le cadre du processus synodal.

[EN IMAGES] À quoi ressemble le Synode ?

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