Dans son homélie de la messe du Dimanche de la Parole de Dieu, célébrée ce 21 janvier, le pape François a demandé aux chrétiens de lire régulièrement la Bible, la décrivant comme une source d’inspiration pour la mission et comme un remède contre une forme d’égocentrisme qui peut exister dans l’Église. « Alors que la société et les réseaux sociaux accentuent la violence des paroles, étreignons la douceur de la Parole qui sauve », a-t-il lancé dans son sermon. Le Dimanche de la Parole de Dieu a été décrété le 30 septembre 2019 par le pape François dans son exhortation apostolique Aperuit illis. Elle a pour objectif de mobiliser la communauté chrétienne et les prêtres pour les aider à trouver des « solutions pratiques » pour porter la Parole de Dieu.
Une source d’inspiration pour les Saints
Dans sa prise de parole dans la basilique Saint-Pierre et face à 5 000 personnes, le chef de l’Eglise catholique a souligné combien la Parole de Dieu, transmise dans la Bible, avait cette capacité de renverser les habitudes, de changer les cœurs et d’entrouvrir des « horizons insoupçonnés » pour ceux qui la fréquentent. Il a souligné l’impact soudain que les mots du Christ ont pu avoir sur ses disciples dans l’Évangile du jour, les poussant soudainement à abandonner les filets de pêcheurs pour le suivre. Dans un deuxième temps, il a rappelé combien a été « décisive » la Parole de Dieu pour les saints, inspirant à saint Antoine le monachisme, convertissant saint Augustin, ou encore révélant sa vocation à sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et à saint François d’Assise. « Des vies changées par la Parole de vie », a-t-il assuré devant l’assemblée de fidèles.
Avoir une Bible « à portée de main »
« On lit continuellement des paroles sur l’Église », a ensuite fait remarquer le pontife, demandant que celles-ci « aident à redécouvrir la Parole de vie » au lieu de « parler davantage de nous que de Lui ». Il a déploré l'existence au sein de l’Église d'une parole dans laquelle « nos pensées et nos problèmes restent au centre, au lieu du Christ ». « Alors que la société et les réseaux sociaux accentuent la violence des paroles, étreignons la douceur de la Parole qui sauve ». Il regrette également que « beaucoup de croyants » n’aient jamais lu un Évangile en entier. Par conséquent, il invite les chrétiens à trouver une place pour la lecture de la Bible dans leur vie quotidienne. Il les a encouragés à avoir toujours une Bible « à portée de main » chez soi, et de porter un Évangile sur soi « dans sa poche, dans son sac, dans son téléphone portable ». Il leur a enfin demandé de lire au moins un des quatre Évangiles en entier.
« Annoncer l'Evangile n'est pas du temps perdu »
Un peu plus tard dans la matinée, sa Sainteté a souligné que « annoncer l'Evangile n'est pas du temps perdu », lors de l'Angélus. Depuis la fenêtre du palais apostolique, il a commenté l‘Évangile du jour, soulignant comment Jésus avait décider d‘impliquer avec « patience » ses disciples, pourtant des pécheurs, dans sa mission. « Le Seigneur aime nous impliquer dans son œuvre de salut, il nous veut actifs avec lui, il nous veut responsables et protagonistes », a insisté le pontife. Dès lors, refuser cet engagement, c‘est devenir « un chrétien « à l’eau de rose » », a-t-il affirmé en employant une expression de sa grand-mère.
Invitant les chrétiens à vivre « la belle aventure de donner l’amour, la lumière et la joie », il a souligné combien l'annonce de l‘Évangile avait un effet positif sur les autres, mais aussi en chaque personne qui entreprend cette mission. Et a demandé à la Vierge Marie d'aider chacun à « goûter la joie de l'Évangile ».